Le Samyn : La Bingoal-WB Ladies a « hâte de recommencer »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Pour leur première participation à une course UCI, trois des sept coureuses de Bingoal-WB Ladies ont terminé le Samyn : Lien Lanssens, Fiona Mertens et Eleanor Wiseman. Les trois concurrentes ont passé la ligne plus de neuf minutes après la lauréate Lotte Kopecky (voir classement). "Ça peut paraître paradoxal, mais c'est un bon résultat", précise Lien Lanssens - 32 ans - à DirectVelo, en rappelant le peu d'expérience des filles de la structure wallonne au niveau UCI. "C'était une de mes premières courses avec tant de monde au départ, raconte Eleanor Wiseman. Au début, j'étais vraiment impressionnée. Et puis d'un coup, je me suis dit : « Allez, c'est bon, il faut y aller »". 

« J'AI VU UNE FILLE VOLER DANS LE RUISSEAU  »

En début de course, les filles de Bingoal-WB Ladies ont cherché à se placer à l'avant du peloton. "C'est parti très vite, on a essayé d'être le plus possible devant dès le début parce qu'on savait qu'après la première côte, dans les petits chemins, ça allait rouler fort. Dès qu'on allait arriver sur les pavés, on savait que ça allait casser... et ça a cassé !", narre Fiona Mertens, 24 ans. Progressivement, les Bingoal-WB Ladies ont lâché prise. "Je pense que quand on est sorti du grand secteur pavé, il y avait un écart. J'ai été distancée après le secteur en côte, puis celui assez dur. Je crois que ça a créé deux groupes, j'ai essayé de rester dans le deuxième", résume Fiona Mertens. La course s'est vite transformée en chantier avec des groupes partout, sans parler des multiples crevaisons et des chutes. "Il y a des moments plus étonnants que d'autres : j'ai vu une fille voler dans le ruisseau juste devant moi", rapporte Eleanor Wiseman. Sur cet aspect-là, le collectif a été épargné, mis à part un souci d'oreillette qui a gêné cette même Eleanor Wiseman. "J'ai fait toute la couse sans entendre quoi que ce soit. Heureusement mes coéquipières me disaient ce qu'il se passait", poursuit la cycliste de 31 ans. 

TRAVAILLER LE PLACEMENT

Les trois ont apprécié l'expérience sur les pavés hennuyers. "Il faut que ça recommence vite parce que c'était super cool. Je ne sais pas si on va pouvoir rouler prochainement parce qu'il n'y a que les courses UCI qui peuvent se faire. On a envie de remettre un dossard. Quand on est sur les pavés, on a envie de s'accrocher", précise Fiona Mertens confortée par Lien Lanssens. "Pour moi aussi, c'était une belle expérience. On a de la chance de pouvoir se frotter aux meilleures équipes". Pour Eleanor Wiseman, l'optimisme, voire même l'ambition, sont de rigueur. "Physiquement, je suis positivement impressionnée. Il n'y a aucun moment où je n'en pouvais plus. Je ne suis pas non plus au niveau des plus grandes mais c'est rassurant, je me sens bien. Pourquoi pas tenir le premier groupe la prochaine fois ?". Reste à travailler le placement. "C'est vraiment quelque chose sur lequel je dois bosser. J'ai eu des petits problèmes car je n'étais pas très bien placée. Je me suis retrouvée dans trois-quatre chutes où j'ai dû mettre pied à terre, et ensuite rattraper le groupe précédent". Tout en devant surveiller sa route. "Parfois, je ne savais pas si je devais tourner à gauche ou à droite, j'étais un peu désorientée", termine-t-elle avec le sourire. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Lien LANSSENS
Portrait de Fiona MERTENS
Portrait de Eleanor WISEMAN