Anthony Turgis : « La journée était déjà réussie »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Nouvelle place d’honneur pour Anthony Turgis dans sa campagne flandrienne. Classé 15e ce samedi sur l’Omloop Het Nieuwsblad, le sociétaire de Total Direct Energie est tombé sur un os au sprint, en la personne de Mads Pedersen (Trek-Segafredo), lors du final de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, ce dimanche (voir classement). "J’ai pris la bonne roue. Trek l'a bien lancé. Moi aussi, j'ai lancé mais je savais que j’avais mal aux jambes. Je reste quand même satisfait d’avoir pris la bonne roue, ce sont les jambes qui ont parlé. Sur un sprint comme ça, c’est le mieux que je pouvais faire". Avec finalement une 2e place à l'arrivée, comme sur À Travers la Flandre 2019, lorsqu’il avait buté sur Mathieu Van der Poel.

Le coureur d’Alpecin-Fenix a d’ailleurs secoué la course, à 85 kilomètres du terme, en compagnie de Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers). "Il aurait été plus inquiétant s'il avait été accompagné d'autres coureurs. Il est parti quasi seul. C'est un grand coureur mais ça reste un humain et il a faibli un peu. Comme on était plusieurs à travailler derrière, on savait qu'on allait le reprendre. Ce n’était pas facile, c'est vrai, mais ça s'est fait dans les derniers kilomètres". À deux kilomètres du but, précisément, alors que quelques instants plus tôt, le peloton - un temps coupé en deux - s'est reformé. Mads Pedersen était d’ailleurs piégé, pas Anthony Turgis. "Il ne fallait pas louper la bonne vague. Mads est revenu dans le dernier tour avec une quinzaine de coureurs. La journée était déjà réussie en n'ayant pas perdu sur un fait de course. Le résultat est un supplément".

« N’IMPORTE QUELLE FLANDRIENNE PEUT ME CONVENIR »

Au milieu d’un plateau relativement qualitatif, Anthony Turgis et ses coéquipiers arrivent à exister. "Les sensations sont bonnes, il y a beaucoup de coureurs de haut niveau. Ce n’est pas simple mais on arrive à s’en sortir". Et malgré la présence dans l'équipe de coureurs au palmarès important, comme Niki Terpstra ou Edvald Boasson Hagen, c’est le coureur français de 26 ans qui tire - une nouvelle fois - son épingle du jeu. "On sait qu'il a eu un hiver plus difficile mais il est présent, on le laisse gérer sa course, c'est un coureur d'expérience il se connait par cœur, détaille le deuxième du jour au sujet de son coéquipier norvégien. On sait très bien que ces coureurs vont revenir à haut niveau, et le jour où ils diront qu'ils sont forts, ça se verra et on courra pour eux".

Son week-end est malgré tout réussi. "On avait à cœur de faire un résultat ce week-end sur les premières Flandriennes. J'espère que les copains réussiront au Samyn. Quoiqu'il arrive, on a déjà une victoire avec Lorrenzo (Manzin) en Espagne". Le 4e du dernier Tour des Flandres préfère souffler en vue de Paris-Nice, Milan-San Remo puis le reste de la campagne flandrienne. "Le but est d'avoir un bon niveau sur les Classiques et d’essayer d'en décrocher une. En fonction des sensations du jour, n'importe quelle Flandrienne peut me convenir, il faut juste que ça sourie un jour. Un Ronde, un Paris-Roubaix, c'est beau". Anthony Turgis retrouvera donc très vite la Belgique. En attendant, il la quitte avec le sourire.

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