Kévin Boyer : « J'ai hésité à lancer de loin »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Il a manqué un quart de roue à Kévin Boyer pour apporter à sa nouvelle équipe, Côtes d'Armor-Marie Morin-U, son premier succès à l'arrivée du Grand Prix d'ouveture de Saint- Hilaire-du-Harcouët. Au bout de la longue ligne droite de la route de Mortain et sa cuvette, le sprinteur a manqué de peu sa cible (voir le classement).

« LES ARBITRES ONT DOUTÉ, MOI AUSSI UN PEU »

"C'était un peu chaotique, même si j'ai connu pire. Ca roulait très vite, on était tout à droite et les jambes tournaient vite. C'était globalement assez dangereux, mais il fallait se lancer. Je savais comment faire, déclare-t-il à DirectVelo. J'étais dans les 20 premiers après le dernier petit talus. Il ne fallait pas se placer trop tôt car ça passait à l'injection. J'ai hésité à lancer de loin parce que je me suis souvent fait reprendre dans ces situations. C'est allé tellement vite que je n'ai pas réussi à passer Adrien (Garel). Les arbitres ont douté, moi aussi un peu". Mais le verdict de la photo donne bien la victoire au coureur de Sojasun espoir-ACNC.

Le vainqueur de la Semi-Nocturne de Montrevel-en-Bresse a pourtant bien failli être forfait au départ de la course manchoise. "La semaine dernière, j'ai dû faire une coupure forcée de trois jours à cause d'une gastro. Je n'étais vraiment pas bien et j'ai mis du temps à remettre en route", indique-t-il. Mais sa deuxième place attise des regrets. "C'est mitigé. Dans un sens deuxième, c'est bien, mais j'aurais voulu ouvrir le compteur pour l'équipe et nous lancer sur de bons rails".

PROTÉGÉ POUR LES SPRINTS

Justement, si le Réunionnais a quitté Auvergne-Rhône-Alpes, pour la Bretagne, c'est pour trouver un profil plus adapté à ses qualités de sprinteur. "J'étais dans une très bonne équipe à Villefranche. Je suis venu ici pour avoir un calendrier qui me convenait mieux. J'ai trouvé de bons compagnons de route et une très bonne équipe", explique le coureur de 22 ans.  Ce samedi, ses coéquipiers ont joué sa carte en vue de l'emballage final. "Quand il y a une grand probabilité que ça arrive groupé, l'équipe me protège".

Mais le coronavirus chamboule ses plans. "Malheureusement le Tour de Normandie est annulé et le Tour de Bretagne sera un peu dur cette année. Mais il reste beaucoup de courses qui me conviennent, des classiques ou des courses à étapes. Sans la Covid, je pense que ça aurait été une grande année". En tout cas, Kévin Boyer démontre dès le début de saison qu'il faudra compter avec sa pointe de vitesse.

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