Davide Ballerini : « Une étape importante dans ma carrière »

Crédit photo Marc Van Hecke

Crédit photo Marc Van Hecke

Trois victoires en cinq jours de course. Le constat est clair : Davide Ballerini est l'homme de ce début de saison. L'Italien, après avoir remporté les deux premières étapes du Tour de la Provence, s'est imposé dans le Circuit Het Nieuwsblad (1.UWT) ce samedi après-midi (voir classement). Cette épreuve d'ouverture en Belgique qui s'est terminée au sprint, avec un peloton encore compact d'une cinquantaine d'unités. Du rarement vu sur la classique flamande, et cela a profité au routier-sprinteur de la Deceuninck-Quick Step qui a laissé éclater sa joie une fois la ligne franchie. "Je regardais ces courses à la télévision quand j'étais plus jeune, et là je gagne... Je n'ai pas les mots. C'est un rêve qui devient réalité ! J'avais ma chance mais c'est une étape importante de ma carrière", s'exclame-t-il auprès de DirectVelo.

« QUAND UN CHAMPION DU MONDE TE DIT ÇA... »

Dans la formation Deceuninck-Quick Step, les sept coureurs pouvaient tirer leur épingle du jeu, même si les regards étaient plus attirés par le maillot arc-en-ciel de Julian Alaphilippe. C'est d'ailleurs ce dernier qui a lancé les hostilités dans le Molenberg, et qui est ensuite parti seul dans le Berendries. "Nous savions que c'était l'une des meilleures difficultés pour durcir la course et cela s'est avéré. Nous avons parlé avec Julian. Je lui ai dit qu'il pouvait tenter d'y aller. Il a essayé mais ce n'était pas la bonne solution d'y aller tout seul, analyse le coureur de 26 ans. Dans le groupe de poursuite, Stybar et moi avons essayé de casser le rythme. Ce n'était pas évident de le faire. La poursuite s'est bien organisée et nous sommes rentrés sur lui peu avant le Mur de Grammont", ajoute-t-il.

Le Français repris et les dernières difficultés franchies, Davide Ballerini est devenu le seul homme protégé au sein du Wolfpack. "L'équipe croyait vraiment en moi. Dans le final, ils se sont mis à plat ventre pour moi. Julian n'a cessé de me répéter : "Aujourd'hui, c'est ton jour, tu peux gagner". Quand un Champion du Monde te dit ça, ça te donne des forces supplémentaires". Le vice-Champion d'Italie a pu profiter de son autre collègue français, Florian Sénéchal, pour être idéalement placé. "J'avais repéré le dernier kilomètre. Je savais que je devais être dans une bonne position. Il a été un super lanceur", souligne-t-il.

« MON GRAND RÊVE ? PARIS-ROUBAIX »

Davide Ballerini a donc conclu de la plus belle des manières le travail de ses coéquipiers. "J'adore cette équipe, elle est fantastique. Ce n'était pas évident pour nos adversaires de nous contrer. Malgré les chutes de Lampaert et de Stybar, nous avons quand même réussi à nous imposer. On a fait beaucoup de spectacle et cela a payé pour l'équipe, je suis très heureux". Cette confiance lui ouvre davantage l'appétit au niveau de son compteur de victoires. "Je reste les pieds sur terre. J'ai conscience de mes possibilités et l'équipe sait ce dont je suis capable, mais je peux rêver. Ce succès donne envie d'en gagner plus". A commencer par Gand-Wevelgem, une autre classique flandrienne ? "Il y en aura encore d'autres, je ne me fais pas de projets, je vis au jour le jour. On verra déjà ce que ça donnera en Italie" annonce-t-il, avant de conclure : "Mon grand rêve, c'est Paris-Roubaix. Si je continue ainsi, je peux continuer de rêver...".

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