Andrea Mifsud profite pleinement de sa première course chez les professionnels. Vendredi, l’Azuréen a tenté une première fois de prendre l’échappée du jour sur ses habituelles routes d’entraînement. Sans succès. “J'étais carrément frustré de ne pas avoir pris l'échappée. J'ai bataillé au début et c'est sorti un peu « à la con » comme souvent. Et quand ça fait rideau, c'est trop tard”. Pendant quelques minutes, le coureur de la Swiss Racing Academy a cogité. “Pendant un petit moment, ça me travaillait dans le peloton, puis je me suis vite remobilisé”. Avant de sortir en chasse patate pendant quelques kilomètres. “Dans l'ascension de Gourdon, j'ai senti que j'avais les jambes, j'ai eu une ouverture et je me suis dit : « Bon, ben vas-y ». Une de mes devises c'est : « je préfère mourir comme un lion que vivre comme un rat »”. Il a ensuite rapidement été ramené à la raison et est rentré dans le rang. “Mais ça m'a au moins permis de tester un peu les jambes”.

Ce samedi, au moment de prendre le départ de la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var sur les hauteurs de Fayence (Var), Andrea Mifsud n’avait qu’une idée en tête : passer la journée à l’avant. Et il y est parvenu. “Je suis très content d'avoir pris l'échappée. C'était l'objectif de la journée pour l'équipe. Il fallait à tout prix un mec devant car hier (vendredi), on avait donc loupé l'échappée. Mon instinct a un peu surpassé la raison hier et cette fois-ci, j'ai eu un surplus de motivation et d'enthousiasme”, résumait-il auprès de DirectVelo quelques minutes après en avoir terminé.

LA VOLONTÉ DE FAIRE VIBRER LA FAMILLE

En tête durant une bonne partie de la journée avec six autres coureurs dont le Canadien Hugo Houle (Astana-Premier Tech) ou le Français Cyril Barthe (B&B Hôtels p/b KTM), les deux qui auront résisté le plus longtemps au peloton, Andrea Mifsud a pris le temps d’apprécier son étape aux avant-postes. “Je savais qu'aujourd'hui, j'allais prendre la bonne et passer ma journée à l'avant. J'ai fait l'erreur hier (vendredi), je ne la referai pas. J'ai vraiment pris mon pied, je me suis régalé sur des routes que je connais par cœur : Tanneron, Montauroux, Callian. J'espère avoir fait un peu vibrer toute ma famille qui était là !”.

Dans le final, le coureur de 21 ans a cédé au moment du premier passage par le Mur de Fayence, à un peu plus de 30 kilomètres de l’arrivée. “Je me suis battu pour basculer avec l'échappée mais il m’a manqué 10-15 secondes. J'ai essayé de forcer un peu jusqu'à Brovès, mais j'étais pendu, concède-t-il. Le peloton était à une minute donc ensuite, je pensais déjà à la journée de demain (dimanche) et la récupération”. La troisième étape est d’ailleurs annoncée comme la plus difficile du week-end. Après les efforts effectués dans son échappée du jour, Andrea Mifsud s’apprête à souffrir. “Je pense que je vais le sentir !”, se marre-t-il.