Ben O’Connor, missions diverses et variées

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Reprise encourageante pour Ben O’Connor. Dans le Top 20 du classement général du Tour de la Provence (2.Pro) après avoir limité la casse sur les pentes du Mont Ventoux, samedi, l’Australien n’est pas malheureux de sa condition (voir le classement). “Je me suis cassé la clavicule en novembre et je n'ai repris qu'à la veille du Nouvel An. Dans ces conditions, je n'attendais pas énormément de choses de cette course”, expliquait-il au départ de la dernière étape auprès de DirectVelo. Le grimpeur espérait faire mieux mais il n’a pas été surpris de constater ses limites actuelles. “J'ai tenu le coup jusqu'à 5 kilomètres de l'arrivée au Ventoux. C'est un tout petit peu décevant mais en prenant vraiment tout en compte, on va dire que ce n'est pas si mal…”.

L’an passé, sa reprise sur le sol français, en février, lui avait permis de s’imposer sur les hauteurs du Mont Bouquet lors de l’étape reine de l’Etoile de Bessèges. Une expérience qu’il aurait aimé renouveler cette saison en gagnant une nouvelle fois très tôt dans la saison. Mais le néo-sociétaire d’AG2R Citroën Team n’est pas encore au point. “Je voulais bien faire et forcément, ça me rappelle de bons souvenirs de reprendre en France. J'aime ces premières courses de l’année car il s’y passe pas mal de choses et c’est ouvert. J'espérais que ça irait mais ce n’est pas si simple, regrette l’athlète de 25 ans. Quand tu ne roules pas pendant pratiquement deux mois, tu ne peux pas espérer être au top niveau dès les courses de février. Je suis encore loin du niveau que j'aurais aimé avoir à ce stade de la saison. Mais ça va venir, c'est ce que je me dis. Il y a encore beaucoup de belles courses à venir, j'ai le temps…”.

APRÈS LE GIRO, LA CHASSE AUX ÉTAPES DU TOUR ET DE LA VUELTA ?

Pour sa première saison sous ses nouvelles couleurs, Ben O’Connor s’est lancé des missions diverses et variées. Notamment celle d’aider Benoît Cosnefroy et Bob Jungels lors du prochain Liège-Bastogne-Liège. “Ils sont tous les deux capables de gagner cette course et je les épaulerai du mieux que je le pourrai”. Il espère aussi jouer sa carte sur des courses d’une semaine comme le Tour de Romandie, où il souhaite viser le classement général. “Je me sens capable de jouer un Top 5 au général si j'arrive en top condition. C'est l'idée”. Enfin, le grimpeur émet le souhait de disputer deux Grands Tours : le Tour de France et le Tour d’Espagne, avec la volonté non pas d’y jouer le général mais de tenter de décrocher une victoire d’étape, lui qui est déjà parvenu à l’emporter à Madonna di Campiglio, l’an passé, lors du Tour d’Italie, lorsqu’il portait les couleurs de la NTT Pro Cycling. “Bien sûr, il n'y aura pas de la place pour tout le monde pour le Tour mais j'espère y aller et je sais que je pourrais à la fois y être utile pour l'équipe et tenter de jouer une étape. Sur les Grands Tours, plus encore sur le Tour de France, je dois viser des étapes, pas un général. Pour la Vuelta, pourquoi pas tenter un général, après tout… Il faudra voir. Mais je me vois plus en chasseur d’étapes pour l’instant”.

Avant d’essayer de jouer le général sur un Grand Tour, il compte donc d’abord “apprendre à le faire sur les courses d’une semaine”. Après cette saison 2021 qu’il espère riche en enseignements, Ben O’Connor devrait en savoir plus sur les objectifs qu’il pourrait se fixer à plus long terme. “Un Top 5 sur une belle course d’une semaine et une (nouvelle) victoire d'étape sur un Grand Tour, pour l’instant, me semble être un objectif intéressant et atteignable. Si je n'y arrive pas cette année, ce sera peut-être pour 2022. Dans tous les cas, je ne ressens pas une énorme pression pour ça. Je vais simplement essayer et si ça marche, tant mieux. Sinon, je ré-essaierai”

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