Un « premier vaccin » gardois pour Jason Tesson

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Jason Tesson est fixé. Après avoir passé toute la trêve hivernale à se demander à quoi pourraient bien ressembler ses débuts chez les pros, il a pu en savoir beaucoup plus tout au long des cinq jours de course de l’Etoile de Bessèges (2.1), la semaine passée. “C’est rassurant de savoir sur quels points travailler pour devenir plus fort à l’avenir. J’ai 70-80% de réponses pour toutes les questions que je me posais cet hiver. C’est un premier vaccin qui rassure”, sourit et rebondit le sprinteur de St-Michel-Auber 93 lorsqu’on lui souffle le parallèle avec la crise sanitaire actuelle et cette « vaccination » du haut-niveau en terres gardoises. “Je suis content de la façon dont la semaine s’est déroulée. Je m’attendais à affronter un gros niveau, mais pas à ce point-là !, concède-t-il auprès de DirectVelo au terme de l'épreuve. C’était vraiment du très gros niveau. Et en même temps, je me suis rassuré sur le fait que tout est possible, même s’il y a du travail à faire. C’est le vélo que j’avais espéré faire un jour, et j’y suis. Je suis content dans l’ensemble. C’était vraiment agréable”, insiste-t-il. 

« UN SOUTIEN PRÉCIEUX »

Le Champion de France Amateurs 2020 sait qu’il aura besoin de temps pour espérer un jour titiller les meilleurs. Mais il en sait, en tout cas, beaucoup plus sur ce qui le sépare encore des meilleurs. Des enseignements extrêmement précieux pour la suite de sa carrière. “Je sens qu’il y a du travail à faire, avec au moins deux ans à passer avant d’espérer faire de vrais résultats, peut-être, lâche-t-il avec prudence. Mais ce n’est pas si loin. Il va falloir travailler et apprendre au plus vite, et passer des caps”. Le coureur de 23 ans n’a pas véritablement eu l’occasion de se frotter à un sprint massif cette semaine, son seul regret. “J’ai chuté à 400 mètres de l’arrivée le premier jour. C’est dommage car j’aurais peut-être pu accrocher un Top 15. Le lendemain (jeudi), c’est tombé dans le rond-point et ça a perturbé tout le sprint. C’est une petite frustration de ne pas avoir pu faire un sprint mais il y aura d’autres occasions”, relativise celui qui a apprécié l’appui essentiels des garçons expérimentés de l’équipe comme Romain Cardis ou Tony Hurel. “Ils m’ont beaucoup apporté. C’était un soutien précieux car ils ont du vécu, et ils savent faire”

« C’EST TOUT CE QUI ME PLAÎT »

Même s’il n’a jamais pu livrer bataille jusqu’à la ligne d’arrivée, Jason Tesson a déjà pu mesurer la difficulté à se placer dans les derniers kilomètres de course. Et la comparaison avec le monde amateur est saisissante. “C’est vraiment autre chose. Chez les amateurs, même si tu es en trentième position à quatre kilomètres de l’arrivée, tu peux espérer remonter et gagner. Là, à Bessèges, si tu es au-delà de la quinzième place grand maximum, c’est mort. C’est super dur, ça roule très vite… C’est une galère pour se replacer. Mais c’est aussi pour ça que j’aime les sprints. J’ai adoré ce jeu de placement dans le final. C’est tout ce qui me plaît !”. Reste désormais à se faire une place dans ce peloton. Un beau challenge.

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