Faire perdurer et grandir le Prix Etienne-Fabre

Crédit photo DR

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Benoît Cosnefroy, Dorian Godon, Alexis Renard, Jade Wiel ou encore Loana Lecomte ont un point commun. Ils ont tous été sur le podium du Prix Etienne-Fabre. Ce vendredi après-midi, ils seront officiellement rejoints par neuf nouveaux lauréats - dont Alex Baudin, Marie Le Net et Alexandre Léauté -. Soit le triple de coureurs récompensés par rapport à 2017, à la création de la bourse « cyclisme et études » (voir le palmarès). “L’idée était de promouvoir les biqualifications, les réussites scolaires et pas que celles des Chambériens, rappelle Loïc Varnet, manager du Chambéry CF. Il n’y a pas que chez nous bien sûr que les coureurs font des études, il y en a de plus en plus dans d’autres équipes. Nous avons donc décidé de créer une bourse d’études”.

Ce prix est une belle manière de rendre hommage à Etienne Fabre, qui a perdu la vie dans un accident de montagne en décembre 2016. “A Chambéry, nous avons côtoyé plus de 140 coureurs depuis 19 ans, et Etienne est celui qui est le numéro 1 sur la gestion de sa biqualification. Il a été très précoce sur le vélo. Et quand il a eu son accident, il était en troisième année à l’INSA. On a eu plusieurs coureurs dans cette école mais aucun n’était passé en deuxième année. Il est un modèle pour tous. Son caractère, son accident et l’histoire de sa famille nous ont conduits à honorer sa mémoire de cette manière”

UN ACCOMPAGNEMENT SOCIAL

Le Prix Etienne-Fabre a aujourd’hui quatre partenaires et ce sont donc neuf coureurs qui sont désormais récompensés. Et la suite ? “Nous sommes très motivés pour le faire perdurer. L’idée est de le développer pour qu'il devienne une référence. On va distribuer pour 20 000 euros de prix cette année, grâce aux partenaires. On veut le pérenniser, développer l’accompagnement”. Outre une bourse, les lauréats bénéficient d’une aide pour trouver un stage en entreprise et d’un accompagnement personnalisé dans leur projet professionnel, grâce à l’ancienne cycliste Virginie Pollet et l’ex-biathlète Marie-Laure Brunet. “Ils doivent profiter de ce dispositif. On veut valoriser la biqualification, honorer Etienne et au-delà de la bourse, avoir un accompagnement social”, estime Loïc Varnet.

Le manager du CCF pourrait parler pendant des heures de ce Prix. “Mais il ne faut pas que ce soit que mon bébé. J’ai envie que ça prenne de l’ampleur durablement”, insiste-t-il. Et pour ceux qui y voient un intérêt du club de N1 pour attirer des coureurs ? Loïc Varnet a une réponse. “C’est désintéressé. On ouvre aux filles et au paracyclisme... C’est organisé par le CCF et ce vendredi, un coureur du CCF (Alex Baudin) aura le 1er prix mais on ne le promeut pas en interne. Ce n’est pas le but que tous nos coureurs postulent. La FFC nous aide à le relayer. Chacun doit savoir que c’est ouvert à toutes et tous qui sont en biqualification”.

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