L'AG de la FFC dans un théâtre

Crédit photo DirectVelo

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Les élections pour choisir le président de la Fédération française de cyclisme auront lieu le 27 février prochain. Deux candidats sont déjà en lice. Michel Callot, le président sortant, et Cyrille Guimard, candidat pour la deuxième fois (Ils doivent réunir 100 parrainages pour pouvoir se présenter, NDLR). Le lieu pour l'Assemblée générale élective est choisi. Il s'agit du théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines au lieu du siège du CNOSF traditionnellement investi pour l'occasion de ces élections. Michel Callot en explique les raisons pour DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi l'Assemblée générale de la FFC aura-t-elle lieu dans un théâtre ?
Michel Callot : Nous avons pris cette décision pour mettre le maximum de chance de notre côté pour organiser cette AG en présentiel. La salle du CNOSF ne permet pas d'avoir plus de 200 personnes en même temps en configuration covid, et on peut imaginer qu'on sera toujours en configuration covid. Le théâtre de Saint-Quentin est cinq fois plus grand, ça multiplie nos chances de tenir cette Assemblée générale en présentiel. Le lieu reste en région parisienne, ce qui est important pour l'accessibilité. Saint-Quentin, c'est à deux pas de notre siège, c'est une symbolique forte.

Justement, pourquoi ne pas la faire au siège ?
La Fédération cohabite dans le vélodrome. Quand il s'agit du centre piste, nous ne sommes pas prioritaires en dehors des créneaux pour nos athlètes qui eux, sont sécurisés. À la fin du mois de février, il y a une grosse opération qui y est prévue depuis longtemps. La semaine suivante, c'était impossible car c'est le congrès de l'UEC. On a considéré que ça reportait trop loin d'aller au-delà de cette date. D'où la raison de maintenir la date choisie pour l'Assemblée générale, le 27 février. Et sur le plan pratique, c'est plus facile d'organiser une assemblée générale dans un amphithéâtre qu'au centre d'un vélodrome, même si on l'a déjà fait à Roubaix, car ça suppose beaucoup d'aménagements et de problèmes liés à la sono. Ce n'est pas si simple que ça alors que le théâtre de Saint-Quentin est particulièrement adapté. 

« TOUT FAIRE POUR QU'ELLE AIT LIEU EN PRÉSENTIEL »

Quel est le surcoût engendré par ce choix ?
L'ordre de grandeur est de 10 000 euros. Saint-Quentin-en-Yvelines est aussi un de nos partenaires, ça fait partie des négociations que l'on peut avoir avec l'agglomération. Mais la configuration de l'Assemblée générale en période covid va aussi créer des économies. Les temps de convivialité ne sont pas les mêmes, il y a des frais périphériques à une Assemblée générale qui vont disparaître. Il faut aussi relativiser ce montant de 10 000 euros par rapport à deux autres axes. Le premier, c'est le prix de la démocratie. On aurait pu prendre la solution de facilité et basculer toute l'assemblée générale en distanciel, on enlève l'aléas et pour nos équipes, elles n'ont plus qu'à travailler sur un projet. Ce n'est pas ma volonté. Une AG élective, il faut tout faire pour qu'elle ait lieu en présentiel, pour qu'on ait ce contact avec nos délégués, qu'ils puissent se rencontrer et échanger concrètement.
Le second axe, c'est l'équipe qui m'entoure qui est garant d'économies significatives. On est capable de s'organiser, par ailleurs, pour le budget supplémentaire de cette assemblée générale.

Avec le système de vote électronique pour plusieurs AG dans les comités régionaux, avez-vous peur de plusieurs recours ?
Pour ce que j'entends, les motifs pour d'éventuels recours ne reposent pas sur les votes électroniques. Nous avons travaillé avec nos comités pour qu'ils puissent avoir des prestataires sur les votes très fiables. Je ne vois pas trop de motifs valables. En revanche on entend d'autres motifs de recours potentiels comme le fait que les élus sortants de la FFC (président, secrétaire, trésorier) étaient amenés à prendre la parole dans l'assemblée générale. Comment empêcher une équipe qui termine son mandat de présenter son bilan et de présenter ses rapports ? C'est de l'absurdité mais peut-être que certains veulent en faire des motifs de recours. Si c'est le cas, ils le feront et nous gèrerons la situation en temps voulu. Mais ce n'est pas quelque chose qui me soucie beaucoup à l'heure actuelle.

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