Circuit de Pontchâteau : « Je m'attendais à moins dur »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le circuit de Coët-Roz à Pontchâteau est-il victime d'une mauvaise réputation ? "Trop roulant", "arrivées en peloton", sont les reproches souvent adressés au parcours qui a reçu deux fois le Championnat du Monde. Alors quand les néophytes découvrent le terrain, certains sont surpris. "Je m'attendais à moins dur", s'exclame Cyprien Gilles sous le soleil froid de l'après-midi de reconnaissance. Sa coéquipière de CX34-Giant Notre Dame, Laura Porhel confirme que "ce n'est pas si roulant que ça".

« ÇA CASSE BIEN LA VITESSE »

Le nouveau dessin du circuit cherche à réduire la vitesse de pointe. "Des virages cassent bien la vitesse, c'est plus technique. C'est bien que ça évolue, ça évite les hautes vitesses dans les descentes", analyse Anthony Turgis. Pour Dominique Arnould, l'ancien Champion du Monde et son directeur sportif chez Total Direct Energie, c'est justement "la vitesse à laquelle on aborde certains passages qui les rend techniques". La nature du terrain peut aussi apporter son lot de surprises. "Le sec avantage en théorie les routiers mais il y a des endroits piégeux avec le dégel", constate Kévin Ledanois et il n'est pas le seul. "Ça glisse avec le dégel", ajoute Laura Porhel.

Mais les routiers continuent d'avoir leur chance à Pontchâteau, d'abord grâce à sa dureté. "Les bonnes rampes les avantagent", estime Dominique Arnould. Tous les coureurs sont unanimes, la dernière partie du parcours avec son enchaînement de trois remontées de la grande prairie "sera décisive", prévoit Marine Strappazzon (Team Podiocom CC). Perrine Clauzel imagine aussi qu'on peut "faire la différence en fin de parcours, avant les planches. Si le départ est très rapide, la fin est plus physique". Clément Russo apprécie ces trois remontées. "Elles durcissent le parcours et ça peut faire des écarts. C'est un super circuit", apprécie le coureur d'Arkéa-Samsic.

« PAS FACILES POUR MES PETITES JAMBES »

Mais Perrine Clauzel voit un autre obstacle, rajouté cette année au parcours : les premiers escaliers (voir photo), installés là où, l'an dernier pour un cyclo-cross régional, il y avait encore une butte. "Avec la hauteur des marches, ils ne sont pas faciles pour mes petites jambes. Mais c'est bien ça fait descendre plusieurs fois de vélo", dit la sociétaire de l'AS Bike Cross. Kévin Ledanois était présent en janvier dernier à Pontchâteau et il regrette l'installation de cet escalier. "Il supprime l'aspect technique de ceux qui peuvent passer la butte à vélo ou pas". Le Vendéen d'Arkéa-Samsic passera le deuxième escalier en rondin avec des gradines plus larges à pied, "pour assurer", mais d'autres à la reconnaissance les passaient sur le vélo en cherchant la moindre bande roulante sur le côté.

Le Championnat de France de cyclo-cross se déroulera donc sur un circuit ouvert à tous, sans bourbier ni autoroute. "C'est mieux pour les routiers qui ne sont pas habitués au cyclo-cross, ça roule vite. D'ailleurs, je l'aime mieux maintenant que quand j'étais un pur spécialiste", conclut Clément Russo.

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Portrait de Perrine CLAUZEL
Portrait de Cyprien GILLES
Portrait de Kévin LEDANOIS
Portrait de Laura PORHEL
Portrait de Clément RUSSO
Portrait de Marine STRAPPAZZON
Portrait de Anthony TURGIS