Lyse Girault : « La bonne ambiance et le travail »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Plongée dans une saison à trous, notamment après un mois de décembre blanc, Lyse Girault puise dans ses souvenirs en évoquant son exercice dans les sous-bois. "C'est un petit peu compliqué. J'ai eu la chance, grâce au Team Royalbikeshop, de pouvoir aller en Suisse et en République Tchèque. Avec les études, je n’ai pas pu suivre mes coéquipiers en Belgique en décembre car j'avais mes partiels".

Elle rend d’ailleurs hommage à la structure d’Anthony Murillo. "C'est le Team qui m'a vraiment aidé cette année, à pouvoir faire quelque courses". Notamment après avoir passé plusieurs semaines dans l’Est de l’Europe. "C'était motivant, on peut parler de stage. On était tous soudés, on faisait les entrainements ensemble. Ça créé une dynamique de groupe. Les maîtres mots étaient la bonne ambiance et le travail".

« J’AVAIS LE SOURIRE JUSQU’AUX OREILLES »

Etudiante en 3e année de STAPS à Clermont-Ferrand, et engagée en service civique dans l’encadrement de jeunes vététistes, Lyse Girault a dû quitter ses coéquipiers un peu plus tôt que prévu. Mais elle a pu terminer son séjour sur une manche de Coupe du Monde, à Tabor. "Ce n’était pas prévu, c’est un rêve qui s’est réalisé. Ça m’a toujours attiré de courir sur un grand circuit. J’étais un peu déçue car il n’était pas à ma convenance techniquement, mais c’est une belle expérience".

37e à l’arrivée, elle en tire beaucoup de bénéfices. "Ce n’est que du plaisir, malgré une légère déception d’échouer aux portes du Top 30. Ça m’a permis de voir mes défauts, je sais que j’ai perdu des places dans les remontées. Je me rappelle de la reconnaissance avec le Team la veille, j’avais le sourire jusqu’aux oreilles. J’étais là pour découvrir, sans aucune pression. Même quand on m’a appelée dernière, je ne m’affolais pas, j’avais la rage", rigole la coureuse de 20 ans.

« ÇA ME METTAIT MAL À L’AISE »

Puis un mois et demi s’est écoulé avant de retrouver Lyse Girault sur une ligne de départ. Avec les fêtes et des partiels entre temps. Pas question pour autant de ranger le vélo. "J’ai continué à m’entrainer. Je m’entraine moi-même donc j’organise mon planning comme je peux. C’est plutôt mentalement que c’est compliqué. J’aurais pu faire les courses avec le Team, mais c’est moi qui refusais, c’est ça le plus décevant, ça me mettait mal à l’aise. Mais on s’entend super bien tous les quatre", admet-elle en évoquant ses coéquipiers, Tom Mainguenaud, Anaïs et Mathieu Morichon.

C’est finalement à Troyes, samedi dernier, qu’elle a remis un dossard. "C’est une légère déception quand même, reconnaît celle qui a finalement terminé 10e (voir classement). Je rivalisais avec des filles que je n’ai pas tenues là. J’aurais pu faire mieux, mais je n’avais pas couru depuis la République Tchèque", soit le 29 novembre.

« ON REGARDAIT LES PHOTOS AVEC ANAÏS »

Loin d’être paniquée à quelques heures de prendre le départ à Pontchâteau, Lyse Girault préfère relativiser après Troyes. "J’ai revu mon objectif à la baisse et vise plutôt le Top 15. Ça peut aussi être l’élément déclencheur pour prendre ma revanche". Le circuit lui rappellera quelques souvenirs, elle qui avait disputé le Championnat de France Cadettes en 2015. Elle était alors au coude-à-coude avec… Anaïs Morichon. "J’en garde un très bon souvenir, on regardait les photos avec Anaïs, d’ailleurs. J’ai à cœur d’y refaire de bonnes choses. J’y pense depuis très longtemps, c’est l’objectif de ma saison".

Elle évoque d’ailleurs quelques souvenirs du circuit. "Je sais déjà quel était mon point faible sur ce parcours… la portion de planches ! Je perdais toujours une place, s’amuse-t-elle. Les escaliers peuvent se passer en vélo, si j’y arrive, ce sera une satisfaction personnelle", projette-t-elle, non sans humour encore. Insatisfaite de sa préparation physique, Lyse Girault veut finir "fatiguée en ayant eu une bonne gestion". Et puis la surprise arrivera peut-être.

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