Clément Horny : « Quand on s'amuse, le résultat suit »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Parmi les 47 engagés du Championnat de Belgique Élites de cyclo-cross, qui a lieu ce dimanche à Meulebeke, on retrouve deux Wallons : le Hutois Vincent Oger (Entente Cycliste de Wallonie) et le citoyen d'Anderlues Clément Horny. Si pour Vincent Oger, ce national Elites ne sera pas une découverte, pour Clément Horny, en revanche, ce sera un baptême du feu. Le vététiste de 20 ans a réussi à s'y qualifier in extremis grâce à sa huitième place, le week-end dernier, sur l’épreuve internationale de Troyes. "Et pourtant, je n'y allais pas dans l'optique de prendre des points UCI. Je voulais juste faire un cross pour le plaisir. Quand on s'amuse, le résultat suit", lance-t-il à DirectVelo. Le spécialiste du VTT a concédé deux petites minutes à David Van der Poel et a terminé dans la roue d'Anthony Turgis, le sociétaire de Total Direct Energie. Résultat des courses : 14 points et une qualification pour le Championnat de Belgique dont le grandissime favori est Wout van Aert (Jumbo-Visma). "Mon objectif est de faire le maximum de tours possible. S'il me rattrape, c'est qu'il est extrêmement fort. A Troyes, je termine seulement à deux minutes de David Van der Poel. Cela reste quand même une référence. Si je suis dans les mêmes dispositions qu'à Troyes, il y a moyen de rester dans le même tour". Par ailleurs, le vainqueur du cross de Rethel aura un autre coureur dans le viseur, Thibau Nys. "Je pars à côté de lui. Je vais un peu calquer ma course sur la sienne, ainsi que les autres Espoirs, comme Ryan Cortjens que j'ai déjà battu par le passé".

Cette année, plusieurs Espoirs disputeront ce Championnat de Belgique Elites. Mais ce n'est pas la seule particularité de cette édition 2021. En effet, aucun coureur n'a eu la possibilité de reconnaître le parcours durant la semaine à cause du contexte sanitaire. Chaque participant découvrira le tracé le jour-même. "En VTT, ce serait un inconvénient, mais en cyclo-cross, c'est peut-être un avantage. Les conditions changent chaque jour. Rien qu'après l'épreuve féminine, ce sera déjà différent." Lors de la reconnaissance du dimanche matin, il observera avec attention les coureurs chevronnés. "C'est toujours intéressant de voir les trajectoires empruntées par un Wout van Aert, en restant un peu derrière lui, ou Mathieu Van der Poel en VTT. C'est comme ça qu'on apprend aussi".

NE PAS DEVOIR CHOISIR ENTRE CYCLO-CROSS ET VTT

Après le Championnat de Belgique, le sociétaire de BH-Wallonie MTB Team enchaînera avec le Zilvermeercross à Mol. "D’habitude, j’arrête la saison de cyclo-cross après le Championnat de Belgique, que je dispute normalement avec les Espoirs, mais celui-ci n’est pas organisé cette année. Mais comme on parle déjà de probables annulations pour le début de la saison de VTT, je pense que je vais sans doute continuer un peu la saison de cyclo-cross". Cela le mènera à participer, s'il a lieu, au Championnat de Belgique Espoirs à Middelkerke le 6 février (le 15 janvier, le Comité de concertation définira les mesures pour le domaine sportif en ce qui concerne les compétitions amateures, NDLR). "Normalement, j'aurai déjà dû commencer ma préparation pour le VTT car les premières épreuves avec l'équipe nationale sont programmées fin février. Mais si cela s'arrange bien, pourquoi ne pas ajouter cette course ? Sinon, ce sera pour janvier 2022 où je serai encore Espoir".

Cette saison de cyclo-cross change un peu la donne dans l'état d'esprit du coureur. Désormais, l'exercice dans la boue aura plus d'importance. "Par le passé, je voyais le cyclo-cross comme une préparation hivernale pour la saison de VTT. Maintenant, j'ai quasiment autant de points UCI en cross qu'en VTT. Pourquoi ne pas jouer sur les deux tableaux ? La seule chose que je veux, c'est de ne pas devoir faire de choix entre les deux", stipule-t-il sachant que la route s'ajoutera tôt ou tard à son programme. "Je ne fais pas une croix dessus. J'y passerai. Si je veux gagner ma vie, cela passera soit par la route, soit par le cyclo-cross. En VTT, c'est quand même difficile d'en vivre. Si je reçois une proposition pour combiner les trois disciplines, je l'accepterai avec plaisir. Van der Poel et Pidcock y arrivent, pourquoi pas moi à mon niveau ?", conclut celui qui vise une qualification en VTT aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Clément HORNY