Comme l’an passé, Anthony Turgis a ressorti les boyaux à crampons sur le Troyes Cyclocross UCI. “C’est un exercice très difficile. En plus, c’est un cross UCI, il y a toute une histoire de points et de mise en grille qui est très importante sur un circuit technique comme celui-là. Je suis parti en milieu de peloton. C’est le jeu, ça frottait beaucoup au départ. Il fallait faire avec“, déclare à DirectVelo le représentant de Total Direct Energie.

« MARQUER QUELQUES POINTS EN VUE DU CHAMPIONNAT DE FRANCE »

Le coureur de 26 ans a malgré tout opéré une belle remontée jusqu’à la 5e place. “Il fallait que j’attende les bouts de ligne droite pour doubler, ce n’était pas évident, explique-t-il. Je vois bien que sur la tonicité, je suis moins bon que les purs crossmen car je n’ai pas encore réellement fait d’intensités. Sur tout ce qui est fin de ligne droite, je voyais vraiment que j’avais davantage de force“. Il a par contre souffert dans les parties techniques, où il est tombé. “J’ai perdu beaucoup de temps. C’était une journée où il ne fallait vraiment pas faire d’erreurs si on voulait tenir les bons wagons. J’en ai fait une, et ça m'a fait perdre le contact avec la tête de course.“

Pour autant, le 4e du dernier Tour des Flandres se montrait tout de même satisfait de sa performance. “Le plus important est de bien terminer le cyclo-cross et ne pas baisser en régime. En venant ici, j’ai vu que c’était possible de rentrer dans les quinze premiers. Après, je ne pensais pas titiller la place de 5 (voir classement). Le principal est de marquer quelques points en vue du Championnat de France, pour avoir une meilleure place sur la grille dimanche prochain.“

« UN LONG ÉCHAUFFEMENT ET UN LONG DÉBLOCAGE AVANT PONTCHÂTEAU »

Le Francilien, qui a ressorti sa monture de cyclo-cross il y a deux semaines, est conscient que sa préparation n'est toutefois pas idéale. “La différence entre un vrai cyclo-cross et mes sorties est que je roule en forêt. C’est plus pratique pour le VTT.“ Cette semaine, il va ainsi mettre en place un ou deux entraînements spécifiques. “En discutant avec les autres routiers, on voit bien que ça reste compliqué de revenir au haut niveau surtout sur ce qui est technique, poursuit-il. Après, je sais que plus je tourne sur un circuit, plus je prends de meilleures trajectoires. Je reprends vite mes habitudes. Il va falloir faire un long échauffement et un long déblocage la veille de la course.“

Sur le circuit de Pontchâteau (Loire-Atlantique), son objectif sera simple. “C’est toujours le même principe, s’appliquer jusqu’au bout et faire avec les conditions qu’on a. J’ai des objectifs un peu plus loin dans l’année. On va faire avec les sensations du moment. Je n’ai pas énormément brillé sur ce parcours quand j’étais plus jeune, mais tout ce qui est longues lignes droites, ça va plus m’avantager que d’autres coureurs.“