Amélie Laquèbe, de l'UFOLEP à la Coupe du Monde

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Quatre ans après avoir débuté le vélo, Amélie Laquèbe va disputer ce dimanche sa première manche de Coupe du Monde de cyclo-cross à Hulst (Pays-Bas - lire ici). “J’étais un peu surprise. J’avais déjà fait des demandes pour Namur et à Termonde, mais je n’avais pas été retenue. Je suis super contente, je n’ai jamais fait de compétition à ce niveau-là. C’est génial d’avoir la chance de pouvoir y aller“, déclare-t-elle à DirectVelo.

LE CYCLO-CROSS POUR NE PA S'ENNUYER L'HIVER

Avant de se mettre au vélo, la sociétaire du CC Mainsat Evaux se consacrait depuis l’âge de sept ans à l’athlétisme. Elle pratiquait le demi-fond et du cross-country. “Mon frère s’est mis au VTT. Je me suis dit : « Tiens, je vais essayer ». En Espoir 2, j’ai commencé le VTT par une manche de Coupe de France à Marseille, ça a été violent“. Sur la route, elle a essayé trois courses sur route en UFOLEP. “Mais ce n’est pas trop mon truc“. Puis, elle s’est mise au cyclo-cross. “Mon père m’a dit : « Pourquoi pas faire du cyclo-cross vu que l’hiver tu t’ennuies ». J’étais un peu sceptique, mais finalement ça m’a bien plu. J’aime trop les deux en fait (VTT et cyclo-cross)“.

La résidente de Saint-Sernin (Lot-et-Garonne) a commencé dans les sous-bois en UFOLEP jusqu’à devenir Championne de France début 2019. “J’ai fait une saison à fond en UFOLEP. Des personnes m’ont orientée pour aller en FFC. C’était dur la première année surtout quand on arrive chez les Espoirs. Ça faisait vraiment bizarre, mais il faut des challenges pour progresser“. Pour sa première saison en FFC et dernière année en Espoirs, elle a disputé les manches de Coupe de France de cyclo-cross 2019-2020 en terminant entre la 17e et la 21e place. Puis, elle a été proche du Top 15 sur le Championnat de France (voir classement).

SES DEUX PREMIERS CYCLO-CROSS EN BELGIQUE AVANT NOËL

Après s'être classée cet été 9e du Championnat de France Espoirs de VTT, la cycliste de 22 ans a disputé deux cyclo-cross régionaux avant le confinement. Puis, elle a continué à s’entraîner même si elle pensait que la saison allait être blanche. “Un Championnat sans courses avant, ça n’aurait pas été vraiment logique“. Elle a repris par deux cyclo-cross UCI en Espagne les 12 et 13 décembre. “Je n’étais pas vraiment dans une prépa optimale. C’était plus un entraînement en continu pour garder la forme. Mais ça m’a relancé“. Ensuite, elle a candidaté à deux cyclo-cross en Belgique avant Noël. Et le dimanche suivant, elle est allée disputer une épreuve régionale toujours dans la péninsule ibérique. Et pendant l’échauffement, la bonne nouvelle est arrivée. “Quand j’étais sur le home trainer, j’ai vu que je n’étais plus en liste d’attente. Je ne pensais pas être prise. On est vite rentré à la maison et lendemain matin, on était déjà reparti pour la Belgique“.

Elle a donc découvert le haut niveau outre-Quiévrain à Essen et Herentals les 22 et 23 décembre. “C’était énorme, j’avais une chance de fou. On ne voit pas longtemps les premières sauf sur la ligne de départ. Il y a un gros fossé. Il faut le combler le plus possible. J’ai préféré Herentals à Essen, le circuit était super, il était beaucoup moins plat et roulant qu’Essen“. Ce week-end à Hulst, contrairement à ces précédentes épreuves, elle sera accompagnée , en plus de ses parents, par le gérant de son magasin de vélo où elle travaille près de Bergerac. Il l’avait déjà suivie l’hiver dernier sur certaines courses. “Il s’occupera de la mécanique. Mon père se débrouille, mais il n’a jamais fait de vélo en club“. Son but sur la manche de Coupe du Monde aux Pays-Bas sera de “faire de [son] mieux comme toujours et continuer à progresser“.

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