La saison contrariée de Paul Penhoët

Crédit photo DirectVelo

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Paul Penhoët s’attendait à une autre saison pour son entrée dans les rangs Espoirs. Après un bel exercice 2019, où il avait terminé à la 6e place du Challenge MorphoLogics-DirectVelo Juniors (voir le classement), le Francilien s’était engagé avec la Continentale Groupama-FDJ. Malheureusement, le confinement, d’abord, puis des soucis de santé, ensuite, sont venus contrarier les ambitions du jeune sprinteur.

"D’un point de vue sportif, le bilan n’est pas très bon, relève pour DirectVelo le coureur de 18 ans. J’ai eu pas mal de galères, et je n’ai finalement pas beaucoup couru. Puis j’ai attrapé une bactérie juste avant la reprise en août, ce qui fait que j’étais bien collé à l’Agglo Tour et au Championnat de France. C’était une année frustrante. Je n’ai pas pu montrer de quoi j’étais capable…"

« ÇA FAIT PLAISIR DE VOIR QUE JE PEUX JOUER À UN TEL NIVEAU »

Il n’a ainsi totalisé qu’une petite dizaine de jours de course sur l’ensemble de la saison, pour un unique Top 10, fin septembre, à La Classique Rougeot Dijon-Auxonne-Dijon (Elite Nationale). Pas la meilleure manière de se mettre en évidence. "J’avais des objectifs en début de saison, mais je n’ai pu disputer qu’une seule course (le Ster Van Zwolle, aux Pays-Bas, NDLR) à cause du confinement, regrette-t-il. Et après la reprise, il n’y avait que des courses pour les grimpeurs qui ne me convenaient pas. C’est aussi pour cela que l’équipe a fait le choix de plus me faire courir avec la WorldTour."

Effectivement, il a eu l’occasion de prendre part à deux courses avec l’équipe première : Paris-Chauny, au service d’Arnaud Démare, un coéquipier à la "carrière inspirante, qui nous a vite mis à l’aise", ainsi que la Brussels Cycling Classic. Une épreuve qu’il abordait à peine guéri de sa bactérie, mais qu’il a terminée dans le Top 25. "J’étais un peu dans le doute, confie-t-il. Je ne savais pas trop où me situer. Ça fait plaisir de voir que je peux peser à un tel niveau." Ces deux épreuves longues de plus de 200 kilomètres lui ont aussi apporté des certitudes. "J’ai vu que je passais bien cette barre. Je suis content, car c’était une de mes interrogations en début de saison."

De cette année particulière, Paul Penhoët tire la satisfaction d’avoir bien progressé physiquement. "J’ai bien augmenté les charges d’entraînement par rapport à mes années Juniors, et j’ai vu que mon corps réagissait bien. J’ai pris de la caisse, et j’ai produit des watts que je n’aurais jamais faits l’année dernière. Donc même si je n’ai pas pu trop me montrer sur les courses, je ne me tracasse pas trop pour la prochaine saison. C’est le gros point positif de l’année."

« JE VEUX GAGNER DES COURSES ! »

Pour sa première année dans la formation Groupama-FDJ Continental, il a également pu côtoyer de nouveaux coureurs, aux nationalités variées. "Je me débrouille bien en anglais, c’était plus facile pour parler avec les étrangers de l’équipe, relève l’Espoir 1. Ils apportent une mentalité différente, c’est intéressant." Et s’il a apprécié son séjour à Besançon, où il était en colocation avec Hugo Page, il aurait aimé passer plus de temps là-bas. Le coronavirus en a toutefois décidé autrement. "Avec Hugo, nous sommes venus dès le déconfinement. Les étrangers sont arrivés plus tard, ce qui fait que nous nous sommes entraînés à deux pendant presque deux mois. C’est dommage..."

Et si le premier rassemblement, prévu en décembre avec tous les coureurs de Groupama-FDJ (WorldTour et Conti) est d'ores et déjà annulé, l’ancien coureur du CSM Clamart est, pour sa part, entièrement concentré sur la saison à venir, où il s’est fixé des objectifs clairs. "Je veux gagner des courses ! Je dois montrer que je suis capable d’aller chercher des victoires chez les Espoirs. J’espère aussi prendre le maximum d’expérience avec la WorldTour."

En bon sprinteur, Paul Penhoët a d’ailleurs déjà ciblé les épreuves susceptibles de lui convenir dans le calendrier 2021. "Le Tour de Normandie m’intéresse vraiment. Pareil pour le Tour de Bretagne, si les deux courses ne sont pas trop rapprochées au calendrier. Et pourquoi ne pas disputer aussi quelques classiques, mais davantage dans un rôle d’équipier." En espérant que la situation sanitaire ne vienne pas, une nouvelle fois, contrarier ses plans.

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