Mathilde Gros : « Pas facile dans tous les pays »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Mathilde Gros est bien occupée en ce moment. Entre l'entraînement et les études, "je ne vois pas novembre-décembre passer", dit-elle à DirectVelo. Pourtant, elle aurait bien aimé ajouter une compétition avant les vacances de Noël, avec le Championnat de France à Bourges. "Je pensais qu'il allait avoir lieu, au moins à huis clos. J'ai vu sur DirectVelo son annulation. Forcément, tout le monde est dégoûté, on ne sait pas où on va dans l'avenir", commente la sociétaire de l'US Créteil.

L'avenir maintenant se résume à un gros objectif pour la cycliste de 21 ans : les Jeux olympiques de Tokyo. "Je m'entraîne pour les Jeux. J'espère qu'il y aura un Championnat d'Europe en février mais on n'est pas sûr de la date exacte et le cycle de préparation à partir de janvier risque d'être court", précise-t-elle.

« JE FAISAIS PARTIE DES PLUS ANCIENS »

Encore Espoir, la double Championne d'Europe Elites de keirin a participé au rendez-vous continental des jeunes, à Fiorenzuola, début octobre. En Italie, elle n'a gagné aucune médaille. "Je n'avais pas du tout coché ce Championnat, j'étais en fin de cycle. J'y suis allée sur la forme du moment, surtout qu'il a été décalé plusieurs fois". Au milieu des jeunes pousses tricolores, elle était la plus expérimentée. "Je faisais partie des plus anciens", remarque-t-elle.

Mais ce Championnat d'Europe lui a permis de sortir du train-train de l'entraînement. "La compétition permet de retrouver des repères, même si ce n'était pas une piste de 250 mètres, et de tenter des choses. J'ai pu aussi concourir contre les étrangères de haut-niveau", apprécie-t-elle.

DIRECTEMENT EN DEUXIÈME ANNÉE

Ce contact avec ses concurrentes allemandes ou anglaises, Mathilde Gros le prolonge sur les réseaux sociaux. Cela lui permet de comparer les situations entre les pays face aux conséquences du coronavirus. "J'ai vu que les Australiennes ont été reconfinées quatre semaines. On voit que ce n'est pas facile dans tous les pays".

En plus de l'entraînement, la sportive se transforme aussi en étudiante. "Au mois de mai, j'ai été intégrée avec 24 athlètes à la FDJ Sport Factory et grâce à elle, j'ai pu intégrer l'EM Lyon business school. J'ai passé des tests et ils m'ont intégrée directement en deuxième année". La cycliste-étudiante terminera son cycle d'entraînement le 23 décembre avant de reprendre le collier début janvier avec le pays du soleil levant en ligne de mire.

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