Eglantine Rayer : « J’ai pris un abonnement »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Elle n’a pas la médaille d’or autour du cou, mais Églantine Rayer peut se targuer d’avoir remporté le sprint du peloton. Alors que deux de ses adversaires avaient course gagnée, elle a écarté toutes ses concurrentes directes pour s’offrir une place sur la boîte (voir classement). Une troisième marche sur laquelle elle était déjà montée… l’année dernière. "J’ai pris un abonnement, plaisante-t-elle. Je ne pense pas être déçue, mais j’ai un peu toutes les émotions. Il y a un peu de déception mais je suis quand même contente car il n’y a que trois places sur le podium". Mais lorsque Julie Bego et Elyne Roussel sont sorties, la sociétaire de l’US Petruvienne n’a pas pu prendre les roues.

Alors qu’elle avait tenté sa chance, Eglantine Rayer a été contrée. "Je venais d’attaquer juste avant elles. À chaque fois que j’essayais d’attaquer, ça restait dans la roue. Je commençais à être essoufflée. Je les ai vues partir et j’ai pensé qu’il y aurait forcément quelqu’un qui allait y aller. Et je me suis dit « c’est quoi ce bazar, pourquoi personne n’y va »", sourit-elle. Dans le besoin de récupérer, elle a dû se résoudre à voir ses adversaires prendre le large. "Elles ont creusé trop vite et des bonnes équipes, ça joue énormément". Bien que le comité normand se soit mis au turbin. "Une coéquipière a essayé de rouler mais elle était toute seule, les autres comités n’ont pas forcément aidé".

« LARGEMENT À LA HAUTEUR DE MES ATTENTES »

Alors que la poursuite ne s’organise pas, la messe est rapidement dite. "À partir du moment où il y avait 40 secondes et qu’on était à la moitié du circuit, on savait que c’était difficile. Au début on les voyait… et puis d’un coup plus personne", rigole la Cadette 2. Déjà troisième l’année dernière et connue du peloton, Eglantine Rayer reconnaît avoir été sans doute "marquée sans le vouloir. Pas mal de personnes comptaient sur moi au vu de l’année dernière. Mais le circuit ne me plaisait pas forcément, il était très technique et très plat. Je ne peux pas toujours être là". La bosse a été bénéfique puisqu’elle ne se voit pas du tout comme sprinteuse, mais "je commence à mieux me débrouiller", après quelques expériences chez les U17 "qui comptent beaucoup".

Au passage de la bosse, elles étaient ainsi une demi-douzaine à accélérer, et le dernier virage puis le sprint ont été une évidence. "Je ne me suis pas retournée, il ne fallait pas trop faire du Alaphilippe", rigole la médaillée de bronze. Après une année perturbée, Eglantine Rayer est parvenue à courir tous les week-ends, et conclut de belle manière son parcours dans sa catégorie. "J’ai remporté le Championnat de Normandie et la Coupe de France, c’était largement à hauteur de mes attentes". Place désormais au passage en Juniors. "J’espère ne pas prendre de poids cet hiver, plaisante à nouveau la Normande. Je ne sais pas comment ça va se passer, je manque de connaissances du milieu et de ce que je vais faire. Mais je veux prendre de l’expérience pour profiter de mes futures années". Avec ses deux médailles en deux ans, elle passera en tout cas l’hiver bronzée.

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