Gray à la conclusion d’une année originale

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

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Ce mercredi, à l'occasion de la journée de reconnaissance du Championnat de France de l'Avenir, les coureurs des différentes catégories ont défilé dans la campagne haut-saônoise. Pourtant, la matinée avait commencé dans le doute quant à la tenue de l'événement dans les meilleures conditions possibles. Florentin Lecamus-Lambert voulait rester confiant ce mercredi matin. "J’ai eu une petite pensée que ça n’aurait pas lieu. On n’est pas rendu mais je pense que ça aura lieu. Ce serait dommage d’être venu ici pour rien". D’autant que le Championnat de Bourgogne-Franche Comté, prévu dimanche dernier, a dû rendre les armes. "Quand on a vu ça, on a regardé la liste des départements, et ce n’était pas en rouge. Là il s’agit d’un rassemblement de toutes les régions de France. Si on réfléchit, on se dit que ça peut ne pas avoir lieu". Pendant que le Breton livrait son sentiment à DirectVelo, la Fédération française de cyclisme recevait les dernières consignes de la préfecture pour accueillir le public. Au final, 400 personnes pourront se masser dans la ligne droite d'arrivée. Ce qui semble être une fourchette large pour un Championnat de France de l'Avenir placé fin octobre.

ADAPTER SA FORME

Chez les Juniors, Eddy Le Huitouze était lui optimiste. "Je me disais que ça aurait lieu, que ça allait être bon vu que c’est demain (jeudi). Je partais dans cette optique en tout cas". De toute façon, il a déjà fallu s’adapter une première fois lorsque le Championnat a été reporté à cette fin octobre. Marie Le Net a dû modifier son approche. "En fin de saison, c’est dur de rester sérieux sur tout ce qu’on fait. Il faut rester motivée, c’est là que ça diffère des habitudes. Quand c’est l’été, il fait beau et ce sont les vacances, là on a juste envie de se réchauffer auprès du feu", plaisante la sociétaire de FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. La question de la météo compte aussi pour le Normand Octave Marie. "Je supporte moins bien la chaleur, je préfère 15°C avec de la pluie".

C’est tout l’inverse pour Valentin Bramoullé, qui aurait préféré des conditions plus clémentes. "On est obligé de se couvrir, il peut pleuvoir, et je suis moins à l’aise dans ces conditions. Ça peut changer pour beaucoup de personnes car on a envie de débrancher et moins envie de rouler sur route. Et personnellement, mon pic de forme tombe souvent en juillet-août". Un pic de forme qu’il a fallu adapter, tout en ne perturbant pas ses plans. Eddy Le Huitouze a choisi la piste, à l’occasion des Championnats d’Europe. "Je suis prêt, j’ai préparé un peu le chrono même si c’était un peu compliqué". Avec les annulations, Marie le Net, elle, n'a pas pu courir en Belgique. "Ça fait deux semaines que je n’ai pas couru. C’est difficile aussi d’aller rouler quand il fait froid et qu’il pleut. Mais les couleurs bretonnes me manquaient beaucoup. J’avais besoin de les retrouver".

« ENCORE PLUS D’IMPORTANCE »

L’entraînement a dû être adapté pour Florentin Lecamus-Lambert, qui avait l’habitude de couper l’été. "Ça se fait plus sur le jus et le mental. Ça a été difficile de s’entrainer les dernières semaines. Il faut adapter l’entraînement en faisant plus là où on se fait plaisir. De ce temps là, c’est plus intéressant". Octave Marie, Junior 2, a tout de suite adapté un programme de préparation avec du foncier et du spécifique. Dans cette catégorie, les Championnats de France permettent de combler un calendrier allégé. "À part les Fédérales, il n’y a pas eu de grosses courses comme la Coupe de France. Ce Championnat a encore plus d’importance", admet Eddy Le Huitouze.

Enfin, pour les Espoirs comme les Juniors, le Championnat de France de l’Avenir permettra quoiqu’il arrive de faire parler de soi, une dernière fois dans cette année compliquée. "C’est un rendez-vous majeur, on s’est demandé si la saison n’allait pas finir plus tôt. J’avais des grands doutes, mais je suis prêt physiquement, promet Florentin Lecamus-Lambert. Depuis août on a repris d’un bloc, et arrivé sur la fin… il y a toujours cet enjeu du Championnat". Marie Le Net, qui évolue déjà chez les professionnelles, n’a pas cette pression. Mais elle pense à ses homologues qui auront du mal à trouver un contrat aussi tardivement. "J’ai ma place dans une superbe équipe. Les filles de DN peuvent se montrer auprès d’équipes du niveau au-dessus. Mais avec ce Championnat en fin d’année, les recrutements sont déjà un peu clos. C’est dommage pour elles". Les dernières nouvelles de la soirée sont finalement bonnes. Mais Gray restera quoiqu'il arrive un Championnat original.

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