Quinze jours avant le Championnat de France Juniors, Valentin Bramoullé a eu le bonheur de porter le maillot bleu de l'équipe de France. Le sociétaire de l'UC Cholet 49 a participé au Championnat d'Europe sur piste à Fiorenzuola en Italie. "On l'a su une semaine et demi avant la course. On ne pensait même pas que ça allait avoir lieu. La fédération m'a dit que j'étais sélectionné. Dans ce cas-là, on est un peu surpris et on se dit qu'on ne va pas être suffisament entraîné mais on fait avec", raconte-t-il à DirectVelo.

DU SPÉCIFIQUE POUR FIORENZUOLA ET GRAY

Après quelques séances au vélodrome d'Angers et des sorties sur route de spécifique, le médaillé de bronze du Championnat de France Juniors de scratch 2019 s'est jeté dans le grand bain. "J'ai pris du plaisir, c'était important de faire ces Championnats, apprécie-t-il. J'ai réussi à tirer une 5e place au scratch. C'est satisfaisant même si les autres épreuves (élimination, Américaine) ne me convenaient pas à 100%". Il a fallu parfois improviser dans le feu de l'action. C'est ainsi que Valentin Bramoullé et Eddy Le Huitouze ont passé leur premier relais à la volée à l'occasion de la finale de l'Américaine. "Je reviens content de cette expérience, rare dans une carrière de cycliste", souligne-t-il.

Le coureur de 18 ans se tourne dorénavant vers le dernier rendez-vous routier de la saison : le Championnat de France à Gray. Cette fois-ci, il a eu le temps de se préparer. "J'ai appris ma sélection de bonne heure. Après Plouay, j'ai fait une coupure très brève, et ensuite je me suis préparé pour le Championnat d'Europe sur piste. Je savais qu'il me restait 15 jours, après Fiorenzuola, pour rouler plus". Ce Championnat d'Europe lui a permis de faire d'une pierre deux coups. "Il m'a fait faire mon spécifique pour le Championnat de France. J'ai rajouté quelques sorties d'endurance pour donner la distance", indique-t-il. A Gray, il y aura 125 bornes au programme (voir le parcours).

PRENDRE LE TEMPS DE REGARDER DE PROGRAMME

Ce Championnat change les habitudes du vainqueur du Grand Prix de Plouay, au mois d'août dernier. "D'habitude mon pic de forme est en juillet-août. Ce n'est pas facile de gérer son entraînement en fin de saison, on a envie de débrancher et moins envie de rouler sur route", concède-t-il.

Après la route, celui qui va débuter chez les Espoirs dans son club de l'UC Cholet 49 va s'orienter vers un nouvel objectif. "Je prépare ensuite le Championnat de France sur piste (19 au 23 décembre). Je sais que je suis sélectionné depuis un bout de temps, on va prendre le temps de regarder le programme et s'organiser le mieux possible". De l'improvisation à la planification, Valentin Bramoullé s'est adapté à toutes les situations cette saison.