Erreurs, leçons et promesses pour Nicolas Vinokourov

Crédit photo William Cannarella / DirectVelo

Crédit photo William Cannarella / DirectVelo

L’air de rien, Nicolas Vinokourov a passé un sacré cap ces derniers mois. Si jusque-là, le Junior kazakh attirait la curiosité en tant que “fils de”, c’est désormais bel et bien via ses résultats qu’il fait parler de lui. Vainqueur d’une manche du Tour PACA et très régulier tout au long de l’épreuve, le sociétaire de Monaco Team by Astana a également terminé 2e du Tour du Gévaudan ou encore 7e d’étape sur la Philippe Gilbert lors de ses dernières courses de l’année. “J’espérais mieux de la Philippe Gilbert mais sur la dernière étape, il n’a fait qu’une dizaine de degrés toute la course, sous la pluie. Je ne suis pas habitué à ces conditions. J’ai quand même tout donné jusqu’au bout pour ne pas avoir de regrets, en faisant ce que je pouvais. Je ne m’en suis pas trop mal sorti, mais je sais que j’aurais pu faire mieux”, détaille pour DirectVelo celui qui ne peut s’empêcher de ressasser les erreurs commises. “La prochaine fois, je mettrai plus de crème chauffante avant le départ car là, ça n’a pas très bien marché (sourire). J’avais les jambes frigorifiées. Arriver dans la Redoute après 120 bornes sous la pluie, en ayant très froid, ce n’est pas facile… Mais bon, c’est une nouvelle leçon pour la suite”.

PARMI LES MEILLEURS COUREURS DU PAYS

Contrairement à ses rivaux français, le Kazakh n’aura pas de Championnat national à disputer en cette fin de saison. Son exercice 2020 est donc terminé. Avec un bilan très encourageant pour sa seconde saison chez les Juniors, en témoigne sa 4e place actuelle au Challenge Morphologics-DirectVelo.
“Être 4e prouve que j’ai été capable de concurrencer les meilleurs français. Je ne m’en suis pas trop mal sorti, en gagnant au Tour PACA et en faisant de bonnes places par ci par là. Mais je retiens aussi que j'ai fait beaucoup d’erreurs” insiste-t-il, avec des mots et un tempérament qui ne sont pas sans rappeler ceux de son père. “Le plus grand regret, c’est au Gévaudan. J’ai fait plein d’erreurs en quelques minutes. Dans la montée Jalabert, je suis parti seul puis Baptiste Vadic s’est bien accroché. Mais je l’ai fait une nouvelle fois péter au sommet. Une fois que je suis revenu sur le groupe de trois qui était en tête, j’aurais dû ré-attaquer directement, mais j’ai temporisé. Et c’est rentré. Durant le sprint aussi, j’aurais dû rester dans la roue de Vadic…”.

TOUJOURS À MONACO EN 2021

Perfectionniste, Nicolas Vinokourov a tout de même conscience que ses récents résultats restent avant tout prometteurs pour la suite des événements, à commencer par la saison 2021.
“Si j’arrive à corriger mes erreurs, ça peut donner de belles choses. Mon objectif prioritaire, c’est de finir une course sans avoir le moindre regret car cette année, j’ai trop souvent eu des regrets. C’est dommage et frustrant. Mais si je corrige ça, c'est sûr que ça pourrait faire mal”, plaisante-t-il avec malice. Pour ses débuts dans la catégorie Espoirs, le garçon ne changera pas de club, puisqu’il évoluera à l’UC Monaco. Un choix évident, promet-il. “Le calendrier a l’air pas mal et l’équipe semble bien organisée. Je ne vais pas changer mes habitudes. Je serai toujours près de la maison. Je ne vois pas pourquoi je partirais ailleurs, dans une N1. J’ai hâte de découvrir la catégorie Espoirs. Je me dis qu’en tant qu’Espoir 1, je ne serai pas surveillé. Il y aura plus d’ouvertures que chez les Juniors. Je pourrai sûrement tenter des choses, prendre des coups. Ça va être bien !”.

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