Sandra Lévénez guidée par la performance

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Sandra Lévénez continue sa découverte et son apprentissage du plus haut niveau. Après avoir pu représenter l’équipe de France à Imola, lors du dernier Championnat du Monde sur route, la sociétaire du Team Arkéa vient de disputer successivement la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Une première pour elle sur les Classiques. “Les deux courses étaient difficiles et notamment dimanche à Liège. Je crains les mauvaises conditions météos et avant la course, j’ai bouffé beaucoup de jus par le stress. Je n’ai pas bien dormi la veille de la course et j’étais préoccupée par le fait de ne pas tomber”, reconnaît-elle auprès de DirectVelo. Difficile, dans ces conditions, d’espérer pouvoir jouer les premiers rôles. “J’ai grillé des cartouches inutilement, hors course. Et en plus, pendant la course, je sais que je ne cours pas à l’économie non plus, notamment dans ma façon de pédaler. J’ai un gros travail à faire là-dessus si je veux performer sur les courses WorldTour. Ce sera le gros chantier de l’hiver à venir”.

Lors de ce Liège-Bastogne-Liège, Sandra Lévénez n’a jamais pu entrevoir le Top 10. Et pour cause : un groupe de huit concurrentes a pris la fuite assez tôt et n’a jamais été revu. “Franchement, ça m’a quand même surprise car derrière, il restait des filles comme Anna van der Breggen ou Annemiek van Vleuten. Mais bon, il y avait aussi du solide devant et de grosses équipes représentées”, souligne la 2e de la Périgord Ladies, toujours présente en second rideau malgré tout (voir classement). “Je suis contente d’avoir découvert ces Classiques. C’est un privilège. Mais toute la semaine, j’étais tellement concentrée sur la performance que je n’ai pas trop fait de sentiments (sourire). Une fois sur la route du retour, j’ai réalisé que je venais de faire un sacré bel enchaînement entre le Mondial, la Flèche et Liège. Quand tu fais du vélo, tu ne peux pas rêver mieux. C’était simplement génial”.

« JE ME SENS CAPABLE DE PROGRESSER ENCORE »

Toute nouvelle sur les courses WorldTour, Sandra Lévénez a plus que jamais soif de prise d’expérience, de progression et de résultats. Mais à 41 ans, la double Championne du Monde de duathlon peut-elle se projeter à moyen ou long terme ? “Je n’irai sûrement pas faire encore un paquet de saisons. Je vais prendre année par année. L’idée, pour l’instant, c’est de partir sur 2021 et de rester concentrée là-dessus. Je ne me mets pas trop de pression. Je vais simplement faire les choses à fond cet hiver et l’année prochaine pour passer encore un palier. Je prendrai ce qu’il y a à prendre”. Avec une idée claire en tête : “Je veux optimiser le peu de temps que j’ai devant moi à haut-niveau”. Car la Bretonne le sait : elle n’a pas un champ de vision aussi dégagé que certaines de ses toutes jeunes coéquipières. “Je ne me lance pas dans un plan sur cinq ans. Ce qui me guide, c’est la performance. Le jour où je ne pourrai plus apporter quelque chose à mon équipe, il sera temps d’arrêter. Mais pour l’instant, je me sens capable de progresser encore”.

Après quelques journées de récupération, Sandra Lévénez se lancera dans la préparation de sa dernière course de la saison, le Tour de Bretagne. “Je vais bien préparer cette dernière course, à la maison pour l’équipe. Ce sera une belle épreuve pour clôturer la saison, il n’y aura pas de problème de motivation !”.

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