Maël Guégan enchaîne les bons résultats. Vainqueur du Grand Prix de la Tomate, 3e de Jard-Les Herbiers ou encore 13e de Paris-Chauny, en Classe 1 avec les professionnels, le coureur de Sojasun espoir-ACNC a pris ce dimanche la 5e place de Paris-Connerré (voir classement). Le coureur de 22 ans, qui espère passer pro cet hiver, revient sur sa course et fait le point sur son avenir pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu vécu le final de ce Paris-Connerré ?
Maël Guéguan : Ça n'a pas été simple parce que l'équipe Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole était vraiment forte et très bien représentée à l'avant. Ce n'était pas facile de jouer avec eux. Quand on est sorti à quatre (avec Samuel Leroux, Emil Vermeulen, et Mickaël Guichard, NDLR), j'y ai cru parce que ça tournait bien. Le problème, c'est qu'il y avait deux coureurs de Roubaix. Samuel Leroux est sorti dans la bosse à un tour et demi de l'arrivée, on n'a pas pu y aller tout de suite et après on n'était plus que deux à rouler. On s'est fait reprendre par le groupe où figuraient Jean-Louis (Le Ny) et Flo (Dauphin). C'est dommage parce que je pense qu'à ce moment-là, il y avait mieux à faire. Si c'était à refaire, il aurait fallu tout mettre pour essayer de sauter dans sa roue directement. Je me dis que ça aurait été pas mal.

« IL NOUS MANQUE JUSTE UN PETIT TRUC À LA FIN »

Quel sentiment domine ?
On n'est pas récompensé. On fait 4e et 5e, c'est dommage. Nous sommes tous les deux déçus avec Jean-Louis. C'est sûr qu'il y a des regrets, mais les deux premiers sont pros et le troisième repasse pro. Ce n'est pas non plus catastrophique, mais je pense que tous les deux, on avait moyen de faire mieux. Ce n'était pas simple, mais on a quand même pas trop mal géré la course en étant à quatre dans le groupe de tête. Sachant en plus qu'on n'était que six au départ. Il nous manque juste un petit truc à la fin. Physiquement, ils étaient vraiment forts, donc il fallait courir juste. On a peut-être fait une petite erreur au moment où il ne fallait pas et on le paie cash.

L’an passé, tu avais terminé 2e. C’est une course qui te correspond...
C'est une course que j'aime bien. J'adore les courses de bordures, quand il pleut, qu'il y a du vent, que les conditions sont difficiles. Surtout, je crois que j'apprécie les courses longues. Plus il y a de kilomètres, mieux je me sens et moins la forme diminue. Je suis sans doute devenu diesel au fil des ans. Mais ça me permet d'être vraiment en forme sur des courses longues comme celle-là. Dès que ça passe les 180 bornes comme ça, ma motivation est encore plus forte sur la ligne de départ. Parce que je sais qu'il y a beaucoup de coureurs qui vont plier les ailes avant moi. Déjà l'année dernière j'avais fait une grosse fin de saison sur toutes ces courses comme Paris-Connerré ou Paris-Tours. Mais d'avoir en plus été stagiaire avec les pros, d'avoir couru en classe 1 sur des courses comme Paris-Camembert, Paris-Chauny et le Tour d'Emilie, c'est sûr que ça fait passer un cap.

« AU BOUT D’UN CYCLE »

Où en es-tu par rapport à un éventuel contrat pro pour 2021 ?
J'ai quelques contacts, mais il n'y a rien de fait. J'espère que ça va le faire. Je croise les doigts. Je sens que je suis un peu arrivé au bout d'un cycle. Ça fait quatre ans que je suis à Sojasun. J'ai vraiment été bien formé. J'ai fait mes quatre années Espoirs en Elite, et je pense qu'il est temps de passer à autre chose. Je connais les courses par coeur. Je pense que pour progresser, il faut passer à autre chose. Si je refais une année en Elite, je vais stagner. J'espère vraiment être chez les professionnels l'an prochain parce que je sais que c'est comme ça que je vais encore pouvoir progresser. Je vois qu'en ayant fait quatre courses chez les pros, j'ai progressé. Je me dis donc qu'après une saison entière, il doit y avoir un gros cap à passer.

Quels sont tes objectifs en cette fin de saison ?
Dimanche, je serai au départ de Paris-Tours Espoirs qui est une course importante. C'est une course qui n'est pas simple à gérer non plus parce qu'il y a beaucoup de chemins, donc il peut y avoir pas mal de crevaisons. Mais généralement, les plus forts se retrouvent devant quand même. Il y aura ensuite Nantes-Segré, la finale de la Coupe de France N1, puis le Championnat de France Espoirs pour finir. On ira là-bas pour gagner. On a réussi à faire un beau coup avec Jason Tesson au Championnat de France Elites. On a goûté à ça et on a vraiment envie de ramener un autre maillot. On va tout faire pour. Ce sera le dernier objectif. Bref, il y a encore un beau programme qui nous attend.