Clément Carisey : « J’avais les jambes pour gagner »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Clément Carisey doit se contenter de la 3e place. Le coureur du Team Pro Immo Nicolas n’a rien pu faire ce dimanche dans le final de Paris-Connerré face aux coureurs de Natura4Ever-Roubaix-Lille Métropole, Samuel Leroux et Emiel Vermeulen (voir classement). “J’ai quelques regrets”, reconnaît-il à l'arrivée de l'épreuve Elite Nationale. Le leader du Challenge BBB revient sur sa course pour DirectVelo.

Directvelo : Quel sentiment domine après cette 3e place ?
Clément Carisey : Je suis déçu, parce qu'on venait pour gagner. Surtout sur une belle course comme ça, avec une belle arrivée. On s'est rapidement retrouvé devant. On était à trois de l'équipe, trois costauds (avec Mickaël Guichard et Karl-Patrick Lauk, NDLR). On sentait tout au long de la course que c'était assez usant comme parcours. Avec le vent, on était tout le temps en prise. Du coup, avec 184 kilomètres au programme, c'était sûr que ça allait plier un peu avant la fin. En entrant sur le circuit, ça commençait à relancer.

« PAS POSSIBLE DE VISER AUTRE CHOSE »

Comment as-tu géré le final ?
On a toujours essayé d'avoir un coup d'avance. On a couru comme on fait d'habitude, c'est nous qui relancions pour ne pas nous faire piéger. J'ai essayé d'y aller. Je pense que c'était un peu au mental. On était tous un peu usés. Il fallait donc faire les efforts au bon moment. A 20 kilomètres de l'arrivée, ils partent à quatre avec Mickaël, pour nous c'était pas trop mal. Il était avec deux coureurs de Roubaix et un de Sojasun. On était les trois équipes les mieux représentées dans le groupe de tête. Ce coup pouvait aller loin, mais le gars de Roubaix (Samuel Leroux) est parti tout de suite. On m'a dit que Mickaël n'était pas top, donc j'ai relancé derrière. D'autres coureurs se sont mis à rouler. Une fois qu'on est revenu sur le groupe avec Mickaël, l'homme de tête avait déjà 30 secondes d'avance. Sans forcément attaquer, j'ai essayé de monter à bloc la dernière bosse, mais il était trop loin devant. Je me suis retrouvé en chasse-patate avec un autre gars de Roubaix (Emiel Vermeulen), donc ce n'était pas possible de viser autre chose que la deuxième place.

As-tu des regrets ?
Oui, j'ai quand même quelques regrets. On mettait du mouvement pour que je puisse gicler à un moment et m'imposer, mais on s'est fait avoir à notre propre jeu. C'est dommage parce que Mickaël et Karl m'avaient énormément aidé jusque-là. Cela dit, il était très costaud devant. Quand on revient sur Mickaël, je ne m'attendais pas à ce qu'il ait déjà 30 secondes d'avance. C'est dommage parce que je pense que j'avais les jambes pour gagner. Quand Mickaël a crevé, il y a eu un barrage et il a perdu des cartouches pour rentrer. Ca l'a un peu grillé, mais il était quand même vraiment solide parce que sur le final, il était encore là. Je pense que sans ça, peut-être que Mickaël aurait pu jouer avec eux, devant, et peut-être même s'imposer. Après, ce sont des faits de courses. Nous, on était trois devant alors que certaines équipes n'avaient personne. On a fait notre course comme d'habitude et on n'a pas grand chose à regretter.

« JE ME FAIS PLAISIR »

Connaissais-tu Paris-Connerré ?
C'était la première fois que je faisais Paris-Connerré, je ne la connaissais pas du tout. La semaine dernière, on s'attendant à des bordures à Paris-Vierzon et il n'y en a pas eu. Là, on se disait qu'avec le vent de face, il n'allait pas y en avoir et finalement ça a cassé. La victoire de la semaine passée (au Mémorial d'Automne) m'a vraiment fait du bien. Même le marquage, je m'en fous un peu. Je me fais plaisir. Quand je vois une bosse, j'ai envie d'attaquer. Je ne me pose pas trop de question. J'essaie vraiment de me faire plaisir sur les dernières courses. J'étais assez content que ça casse, parce que ça a rendu la course très dure. Et la distance était aussi importante. C'est encourageant en fin de saison de se dire qu'on est encore présent en fin de course, comme ça, après une course dure.

A quoi va ressembler ta fin de saison ?
La semaine prochaine, je ferai la Coupe de France N1, Arbent-Bourg-Arbent. Je n'ai pas reconnu le parcours mais apparemment il y a des bosses un peu raides. On verra s'il y a quelque chose à faire de bien. En tout cas, on a l'équipe pour. On l'a vu au Tour du Pays de Montbéliard où on fait 1, 3 et 6 du général. On a aussi une place de leader à défendre. Si on peut tuer le suspens de la Coupe de France dès le week-end prochain, ça serait top pour l'équipe. Après Arbent, je ferai mon mariage à la mairie avec nos parents, nos soeurs et nos témoins, donc je ne serai pas à Nantes-Segré. Ensuite, il ne restera plus que le Grand Prix des Foires d'Orval et le Championnat régional.


Crédit vidéos : Cédric Congourdeau

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