Guillaume Martin : « On disait qu'on était une petite nation... »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

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L'hommage vient de Julien Bernard. "Je ne sais même pas si on peut bien se rendre compte du boulot qu’il a fait. C’est peut-être lui le deuxième plus fort du jour. Il fait tellement d’efforts avant que Julian ne place son attaque décisive, c’est fou". A l'issue du Championnat du Monde, le Bourguignon a ainsi vivement salué le boulot de Guillaume Martin dans le dernier tour.

À L'AVANT SANS LE VOULOIR

Le 11e du dernier Tour de France était ce dimanche un élément clé du collectif tricolore. "On avait un plan qu’on a établi samedi soir dans le bus. C’est facile dans ces conditions là, c’est plus dur de le réaliser sur le terrain et on l’a fait. C’est hyper satisfaisant quand ça se passe ainsi". Les Bleus avaient prévu de durcir la course à deux ou trois tours de l’arrivée et d’être ensuite vigilants. Avec une vive accélération à 70 kilomètres de l'arrivée, ils ont respecté les consignes de Thomas Voeckler. "Dans le dernier tour, Julian m’a dit d’être vigilant et de sauter sur tous les coups, de ne plus rien laisser partir, ce que j’ai fait", estime le Normand. Il doit également durcir la course dans la partie raide de la montée de la Galisterra. "Mais je me suis retrouvé un peu sans faire exprès à l’avant à l’entame de la montée finale. Et comme j’avais fait des efforts avant, je n’étais plus là pour durcir. De toute façon, sur des pentes comme ça, Julian n’a besoin de personne. La preuve, il a lâché tout le monde".

« C'EST LE JEU MÉDIATIQUE QUI M'AMUSE »

Au départ, les Français étaient sûrs de leur force. "Et on a conclu", apprécie Guillaume Martin qui a rappelé certaines critiques émises sur le niveau des Français pendant le dernier Tour de France. Une situation qui le fait "un peu rire" ce dimanche soir après le sacre de Julian Alaphilippe. "Il y a une semaine, on disait que les Français étaient en retrait, qu’on était une petite nation, qu’on avait raté notre Tour. Je crois que là, du jour au lendemain, on va devenir la meilleure nation. Il faut garder les pieds sur terre et aujourd’hui on a prouvé sur le terrain qu’il fallait compter avec la France". Mais il ne souhaite pas s'étaler sur le sujet. "En vérité, je ne m’en occupe pas vraiment (des critiques, NDLR), mais c’est surtout le jeu médiatique qui m’amuse", ajoute-t-il tout de même. Avant de saluer ce succès français. "C’est vraiment une fierté collective pour tous les huit. J’espère que ce n’est qu’un début. Il y a les Jeux Olympiques l’an prochain sur un parcours difficile. Il y a un groupe qui se construit et j’espère y être encore pour quelques années".

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