Clément Carisey : « J’étais abattu cette semaine »

Crédit photo Zoé Soullard - UA La Rochefoucauld

Crédit photo Zoé Soullard - UA La Rochefoucauld

Voir Clément Carisey gagner chez les amateurs n’est plus vraiment une surprise. Le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux a remis le couvert, ce dimanche, sur le Mémorial d’Automne à Chasseneuil-sur-Bonnieure (voir classement). "C’est quand même un soulagement, parce que je tournais autour depuis la reprise. Quasiment toute l’équipe a gagné, sauf moi. Donc c’était un peu à mon tour", plaisante-t-il. Parti dans un groupe dans le final, le leader du Challenge BBB-DirectVelo a bien géré son coup, pour finalement gagner en solitaire. "On retrouve des conditions que j’aime bien depuis quelques week-ends", apprécie-t-il après une journée sous la pluie.

La tâche était d’autant plus difficile, avec trois coureurs du VCP Loudéac, et trois coureurs de Dunkerque Grand Littoral-Cofidis dans le bon coup. "J’étais seul donc j’ai essayé de décanter le truc. Mais je n’y arrivais pas alors j’ai essayé de jouer un peu avec eux". Dans les derniers kilomètres, c’est Antonin Souchon (Cycle Poitevin) qui porte la première attaque. "En étant seul, si j’arrivais dans le groupe pour la deuxième place, ce n’était pas très grave. Donc ce sont les équipes en surnombre qui devaient rouler". Pourtant, Clément Carisey fait le forcing et assure le tempo dans la difficulté du parcours. "Je pense que ce travail des 20 derniers kilomètres a permis d’user les autres".

UNE LUNE DE MIEL À CHASSENEUIL-SUR-BONNIEURE

Lorsqu’Antonin Souchon est seul en tête, Maxime Agut (GSC Blagnac Velo Sport 31) tente une accélération. Le moment idéal pour Clément Carisey. "Je savais qu’il y en aurait un qui tenterait dans le tape-cul. J’ai vu qu’il marchait bien. Alors je suis resté à 10 mètres volontairement, j’ai soufflé un coup, et je me suis dit que de toute façon j’étais là". Le coureur de 28 ans place son contre, puis produit son effort pour reprendre le coureur de tête. Avant de terminer le travail et lever les bras. Une victoire qu’il doit aussi… à un mariage annulé. "Avec les mesures sanitaires, mon mariage prévu le 17 octobre a dû être annulé. J’étais abattu cette semaine, j’y ai pensé sur le vélo".

Ainsi, ses frustrations de la semaine lui ont permis de ne "rien lâcher jusqu’à la fin". Car Clément Carisey estime que sa victoire du jour "s’est beaucoup faite psychologiquement". La faute aussi à des jambes lourdes au départ de la course, après avoir disputé Paris-Chalette-Vierzon la veille. "J’avais la grosse patte dans les 50 premiers kilomètres, c’était difficile. Hier (samedi), on a protégé Karl (Lauk) mais il n’était pas dans une grande journée", rappelle-t-il. Ce dimanche, dès que la situation s’est décantée, les jambes de futur coureur de Nippo Delko One Provence étaient là. Et dès lundi, il aura une nouvelle occasion de faire parler la poudre au Grand Prix du Centre de la France.

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