Antoine Raugel : « Si on pouvait monter ensemble sur la première marche... »

Crédit photo DirectVelo

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Antoine Raugel est passé entre les gouttes. Le sociétaire de Chambéry Cyclisme Formation s’est imposé sous la pluie ce dimanche sur la Maggioni Classique Châtillon Dijon (voir classement) après un Baracchi de 60 kilomètres en compagnie de son coéquipier Paul Lapeira. Le coureur de 21 ans revient pour DirectVelo sur son succès construit à deux.

DirectVelo : Quelle course épique sous une pluie continue ! Tu es parti tôt au bout d’une cinquantaine de kilomètres…
Antoine Raugel : On savait que ça allait être une course avec des conditions assez dantesques. Le but était vraiment de faire la course, de participer au mouvement pour déjà ne pas avoir froid et rester acteurs. On a toujours su avoir un coup d’avance. C’est  sorti dans une bosse. J’y suis d’abord allé avec Aurélien Doléatto (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme). Paul (Lapeira) est rentré derrière avec cinq mecs. Puis, on s’est fait reprendre par un petit contre de deux-trois hommes.

« BEAUCOUP D'AUDACE »

Ensuite, vous êtes sortis tous les deux avec Paul Lapeira dans la deuxième ascension de la côte de Villecomte…
Paul et moi, on se sentait vraiment bien. On se parlait bien. On a essayé de garder de la main d’œuvre le plus longtemps possible, le plus loin dans la course. Déjà en haut du premier GPM, on a vu qu’on avait des bonnes sensations dans la bosse et qu’on était les plus forts de l’échappée avec Emilien Viennet (CC Etupes). Dans le deuxième GPM, ça a accéléré. On a attaqué chacun notre tour. On est sorti à deux. On ne s’est plus retourné jusqu’à l’arrivée. On a eu beaucoup d’audace pour sortir à 60-70 bornes de l’arrivée.

Avez-vous été surpris de creuser aussi rapidement l’écart ?
Oui et non. On ne s’est pas posé de questions. On n’avait pas trop d’infos sur l’écart au début. C’est seulement quand notre directeur sportif est arrivé et qu’il nous a dit qu’on avait 1’20“. On s’est dit qu’on était vraiment en train de creuser. À chaque fois, on creusait l'écart. Ça nous motivait. On s’entraîne souvent ensemble. On se connaît par cœur. On sait gérer notre effort. On savait exactement ce qu’il nous restait à faire. Ça paye et ça fait vraiment plaisir d’être récompensé comme ça.

« SI ON POUVAIT MONTER ENSEMBLE SUR LA PREMIÈRE MARCHE DU PODIUM, ON L’AURAIT FAIT »

Paul Lapeira avait gagné récemment au Grand Prix des Grattons. Tu t'étais imposé en début de saison au Circuit des 4 Cantons. Et c’est toi qui franchit la ligne en premier ce dimanche…
On s’est arrangé comme ça. C’est pour ça que je remercie beaucoup Paul. C’est quand même un travail qu’on a réalisé tous les deux. On méritait autant tous les deux et si on pouvait monter ensemble sur la première marche du podium, on l’aurait fait.

Que représente pour toi ce succès ?
Ça représente beaucoup. Je suis quand même dans une année charnière pour le passage chez les professionnels. Je me pose beaucoup de questions. Faire des résultats pour passer chez les pros, c’est super important. J’espère que cette gagne va m’ouvrir des portes et me rendre visible. Il y aura encore des courses importantes. Dans deux semaines, je ferai normalement Paris-Tours avec l’équipe WorldTour (il y est stagiaire, NDLR). Ensuite, il y aura la Coupe de France N1 à Nantes-Segré et enfin les Championnats de France Espoirs.

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