L'« immense fierté » des coéquipiers de Julian Alaphilippe

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

La ligne à peine franchie, tout le clan tricolore s'est jeté sur Julian Alaphilippe. "C’est magique. Honnêtement, on y a cru toute la journée. On a appliqué la tactique, notre plan A. Franchement on y croyait tous, c’est beau à vivre", savoure Rudy Molard, 19e ce dimanche et premier français à arriver dans la zone mixte du Championnat du Monde d'Imola (Italie).

« QUAND ON A JULIAN ALAPHILIPPE DANS LA ROUE... »

Les Français ont pris leurs responsabilités en durcissant la course à 70 kilomètres de l'arrivée. "On avait une stratégie qui était celle-là", rapporte Quentin Pacher. Tout s’est déroulé à peu de choses près comme c’était prévu par les tricolores. "Ça pouvait surprendre, même si c’était encore loin de l’arrivée. On s’est posé la question, ça roulait déjà vite avant. On s’est dit « est-ce qu’on le fait, est-ce qu’on ne le fait pas ? », indique l'habituel coureur de B&B Hôtels-Vital Concept. Avec Nans et Rudy (Molard) qui était notre capitaine de route, on a discuté et on a dit « ok, on le fait à tel endroit ». Et une fois qu’on était lancé on a tout donné. Quand on a un coureur comme Julian (Alaphilippe) dans la roue, c’est une motivation exceptionnelle pour se dépasser."
A la cloche, l'Auvergnat ferme la marche du groupe des favoris. "On savait qu’à la moindre vague on pouvait être devant. Il y avait quand même vent de face dans la première partie du circuit donc on pouvait facilement se replacer. Ça ne nous a pas inquiétés", assure Rudy Molard, encore présent dans le final tout comme Guillaume Martin auteur d'un énorme travail dans le dernier tour, avant l'ultime bosse.

« EN FAIRE PARTIE, C'EST JUSTE GÉNIAL »

Julien Bernard, Quentin Pacher et Nans Peters ont eux souffert dans le final, mais depuis le bus des tricolores. "Avec ceux qui ont roulé, on était devant la télé pour l’arrivée. On était comme des fous, reconnaît Nans Peters. Avant le kilomètre c’était vraiment indécis. Il y avait dix secondes, puis douze, puis quinze… Finalement ça revenait à dix. Il n’y a rien qui était fait. Mais au kilomètre, c’était bon, on savait qu’il allait lever les bras".

Tous ont bien compris qu'ils ont vécu un moment unique. Et rare dans le cyclisme français. Le dernier titre remontait au sacre de Laurent Brochard en 1997. "Donc être présent dans cette équipe-là, c'est quelque chose de formidable. On ne va peut-être vivre ça qu'une seule fois dans notre carrière. Il aura le plus beau maillot pendant toute la saison et c'est mérité", résume Valentin Madouas. Même sentiment pour Nans Peters. "C’est un truc de fou, le titre de Julian (Alaphilippe). C’est quelque chose qu’on ne vivra pas souvent dans notre carrière. C’est génial d’avoir pu contribuer à ce titre, une immense fierté, apprécie l'Isérois d'AG2R La Mondiale. Beaucoup d'émotions. C’est exceptionnel, on a eu un grand Julian qui a bien conclu le travail". Nans Peters et Quentin Pacher se souviendront longtemps de cette grande première sur un Mondial Élites. "Ça doit être ma troisième sélection depuis que je fais du vélo. Donc j’ai rêvé d’être là, et je ne pouvais pas rêver mieux pour une sélection comme ça, jubile Quentin Pacher. En faire partie, c’est juste génial". 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Valentin MADOUAS
Portrait de Rudy MOLARD
Portrait de Quentin PACHER
Portrait de Nans PETERS