David Lappartient : « Poser le diagnostic avant de tirer des conclusions »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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David Lappartient a donné une conférence de presse, ce samedi matin, à Imola en marge du Championnat du Monde. Le Président de l'UCI a abordé plusieurs sujets d'actualité : le coronavirus, la sécurité et les chutes.

LE CALENDRIER 2021

« Félicitations à l'Italie d'avoir organisé en trois semaines le Championnat du Monde. Je pense que nous allons atteindre la fin de la saison. Mais la saison 2021 est aussi en question. J'espère que nous pourrons tenir notre calendrier de courses. Cependant, il y a de plus en plus de zones rouges et de restrictions de voyage. Qui sait ce que sera la situation du Covid dans le monde en 2021 ? Personne ne le sait. J'espère que nous pourrons trouver une solution [pour le Covid] le plus tôt possible. Mais un point d'interrogation pèse au moins sur le début de la saison 2021 ».

LES CHUTES

« Nous avons aussi besoin d'une vue d'ensemble sur le nombre de chutes. Y a-t-il plus de chutes qu'auparavant ? On ne le sait pas. C'est pourquoi, pour la saison 2021, je veux un recensement complet des chutes dans les courses internationales, pour connaître chaque année le nombre de chutes, si le coureur a été évacué sur une civière ou non, les raisons de la chute.

Pour la question des commotions cérébrales, le professeur Bigard avait beaucoup avancé sur le sujet avant le Covid mais il a fallu donner la priorité au protocole sanitaire pendant cette période. L'UCI travaille depuis plus d'un an sur cette question qui est importante. En  cas de commotion, qui a le pouvoir d'arrêter le coureur ? Aujourd'hui, il y a le médecin d'équipe, le médecin de la course... Nous devrions être capables de publier prochainement la manière dont ça va se passer. Le protocole devra être en place assez rapidement ».

SÉCURITÉ EN COURSE

« Nous aurons une réunion à Bruxelles le 13 octobre avec toutes les parties concernées par ce dossier car nous voulons avancer vite. Mais il ne faut pas oublier ce qui a déjà été fait pour la sécurité. Nous avons eu des chutes très lourdes avec Fabio Jakobsen, Remco Evenepoel et d'autres. C'est le moment, non pas de mettre une rustine sur ce qui existe déjà mais de partager un diagnostic, de prendre le problème dans sa globalité et de voir quelle prospective en découle.

Je ne pense pas que la question de la sécurité en course s'arrêtera un jour. C'est en perpétuelle amélioration. En cinq ans, le nombre de modifications pour la sécurité a doublé dans le Tour de France.

Il faut toujours améliorer la sécurité mais à un moment, il faut bien poser un diagnostic et se mettre d'accord tous ensemble sur les points à résoudre et la façon d'y parvenir, à travers le cahier des charges des organisateurs, des équipes. Il faut prévoir toutes les situations et quelles mesures à prendre dans ces cas-là. Par exemple, les barrières sont aussi un sujet, il faut bien définir leurs caractéristiques.

On peut s'envoyer des messages sur twitter, les uns contre les autres : ou on se déchire ou on travaille ensemble sur ce sujet. C'est bien sûr la seconde solution que nous devons adopter.

Des directeurs d'équipes proposent un organisme indépendant pour vérifier la sécurité. Ce n'est pas le sujet. Ils veulent aller aux conclusions avant que le diagnostic soit fait. Nous aurons peut-être besoin d'un point de vue extérieur pour nous aider dans le diagnostic mais il ne faut pas sortir une solution avant de savoir exactement ce qu'il faut faire ».

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