Déchets dans la nature : Vers des pénalités en temps

Crédit photo ASO/Alex Broadway

Crédit photo ASO/Alex Broadway

Les amendes ont été nombreuses pendant le Tour de France pour jets de déchets dans la nature. Et les critiques venant d’élus écologistes ont également afflué pendant les trois semaines de course. L’écologie est devenu un enjeu majeur pour l’Union Cycliste Internationale, “comme le dopage et la sécurité”, reconnaît David Lappartient. “Il est clair qu’il y a eu des comportements non-acceptables lors du Tour de France. Quand on jette un bidon et qu’il y a des gens, pas de problèmes mais quand on se débarrasse de déchets dans la nature… C’est inacceptable”.

Des mesures ont été mises en place au fil des années, notamment avec des zones de déchets. Et après la prévention, il y a eu des amendes. Elles ont été portées de 200 à 500 francs suisses pendant le Tout de France quand le coureur jetait un bidon alors qu'il avait sa voiture technique à coté de lui. Loin d’être dissuasif quand les budgets des équipes WorldTour explosent. “On voit que ça a des effets très relatifs sur certains”, regrette le président de l’UCI interrogé par DirectVelo. Alors, il souhaite que "des mesures beaucoup plus coercitives soient mises en place" à partir de février prochain. “Ce sera sans doute des amendes en temps sur une course par étapes”. Et si le coureur est loin au général ? “Est ce qu’il ne faudrait pas que ce soit sur toute une équipe ? Mais il est clair que ça ne peut pas rester ainsi. Il y a des efforts qui ont été faits par les organisateurs et coureurs mais malheureusement ce n’est pas le cas partout”.

« ON POURRAIT AVOIR DES PROBLÈMES »

Les subventions attribuées par les élus à travers les collectivités qu'ils dirigent permettent aux courses d’exister. Et pour avoir lieu, une épreuve doit avoir l’autorisation d’évoluer sur la voie publique. Le cyclisme est-il en danger si certains coureurs continuent de vider leurs poches avant la ligne d’arrivée ? “L’an dernier, j’ai suivi une étape de la Vuelta avec le premier ministre d’Andorre. Avant la dernière montée, un coureur a tout vidé ce qu’il avait dans ses poches. Il m’a demandé ce qu’il faisait… Et m’a dit “C’est autorisé ça ? C’est inadmissible”. On pourrait avoir des problèmes à obtenir l'autorisation d'utiliser la chaussée si des efforts ne sont pas faits”, reconnaît le président de l’UCI.

L’instance n’a pas l’intention de donner du grain à moudre à ceux qui trouvent que le cyclisme et notamment le Tour de France vont à l’encontre de l’écologie. “Je suis beaucoup plus réservé sur le comportement des maires écologistes mais je n’ai pas envie de faire de polémique, indique le Breton. On ne peut pas être pour la bicyclette et être contre le vélo. Le vélo de compétition est l’allié du vélo de ville. Les deux vont de paire. Les courses cyclistes sont populaires, ne divisons pas les gens. En ce moment, ils ont besoin d’être réunis. Mais bien sûr, on doit être au rendez-vous sur les sujets environnement”.

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