Axel Mariault : « Le Top 10 doit être accessible »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

C’est le rendez-vous d’une saison pour de nombreux Espoirs. La Ronde de l’Isard va permettre aux moins de 23 ans internationaux de croiser le fer en montagne une dernière fois avant d’aborder une nouvelle saison. Axel Mariault fait partie des coureurs en forme en France. "Je suis là mais il manque des résultats significatifs, modère le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique. Comme je dis au staff, on s’en fiche un peu des Tops 10". Le coureur de 22 ans reste frustré par la manche de Coupe de France N1 à Montbéliard. "J’étais avec Bennett, je fais une grosse fringale avec une météo dégueulasse, je lâche 10 minutes en huit bornes. Je pense qu’il aurait pris le général et moi l’étape, j’ai mis quelques jours à digérer, ça reste mon plus gros regret de l’année". Et les accessits qui ont suivi ne font pas office de consolation.

Heureusement, la Ronde de l’Isard marque une occasion rêvée de mettre loin derrière les regrets des semaines passées. "J’ai découvert l’année dernière et j’ai bien aimé. Quand je sautais il ne restait que 10-15 mecs". Une 17e place au général final, malgré une préparation quasi inexistante. Mais cette année, c’est une autre histoire. "On a fait un stage de dix jours dans les Pyrénées, je suis allé dans les Cévennes il y a quinze jours. En plus d’une semaine vers Nîmes pour faire quelques cols. On sait que sur une course comme celle-là, celui qui performe est remarqué". Pas question de faire les choses à moitié, donc. "Le Top 10 doit être accessible, je ne vis pas à la montagne non plus donc je reste à ma place. Il y a aussi un chrono où il faudra limiter la casse, même si on a une bonne équipe, on prendra un écart par rapport à d’autres". Le parcours s’annonce plus compliqué que l’année dernière. "Je trouve que les cols s’enchaînent tous, surtout en fin d’étape".

« UNE COURSE D’OPPORTUNISTES »

La formation nantaise comptera sur Axel Mariault et Jordan Jégat pour porter l’équipe. "C’est l’une des dernières courses difficiles. Ce sera toujours de l’expérience prise, là c’est de la vraie montagne, sourit le premier cité. Je reconnais que pendant le confinement j’ai beaucoup surveillé l’actualité de la course pour m’assurer de son maintien, c’était mon gros objectif". Si la première étape est favorable aux sprinteurs, les suivantes permettront aux costauds de faire parler la poudre. "Balès et Hospice de France peuvent me correspondre, avec des efforts pas trop longs. Pareil pour Ax 3 Domaines. La plus difficile sera le dernier jour, mais ça devrait cadenasser. Si j’en gagne une, c’est exceptionnel. Je préfère faire 50e au général et jouer devant dans une échappée". L’ancien vainqueur sur les Plages Vendéennes imagine "une course d’opportunistes où ce ne sont pas forcément les purs grimpeurs qui se classent le mieux".

Une bonne performance sur la Ronde de l’Isard pourrait ainsi confirmer la progression du coureur nantais. "Je vois que je progresse bien chaque année. Je subissais en Coupe de France l’année dernière, là je vois que je peux jouer la gagne". Alors qu’il se posait des questions sur son avenir la saison passée, les doutes sont désormais loin. En tout cas pour 2021. "J’ai dit à Nantes que je repartais pour une année. Aussi pour voir si je peux encore progresser sur une vraie saison". Pour sa fin de saison, Axel Mariault pourra cette fois disputer le Championnat de France de l’Avenir. "Je suis étonné et déçu car je m’attendais à un circuit plus dur vu la localisation. Mais il y a une petite bosse à l’arrivée, j’aime ça. Ça reste un gros objectif pour ma dernière année Espoirs". En plus d'Arbent-Bourg-Arbent, en Coupe de France, pour effacer la déception de Montbéliard.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Axel MARIAULT