Yannis Voisard : « Viser une étape »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Yannis Voisard va découvrir la Ronde de l’Isard (2.2U) qui démarre ce jeudi. Il s’agira de la dernière course par étapes dans les rangs Espoirs pour le sociétaire de Swiss Racing Academy. Le Jurassien de 22 ans se livre pour DirectVelo avant le départ de l’épreuve pyrénéenne.

DirectVelo : Comment te sens-tu avant de débuter la Ronde de l’Isard ?
Yannis Voisard : Je me sens bien après le Tour d’Italie Espoirs (il a terminé 6e au classement général - voir classement). J’ai pris quelques jours de repos. Je pense avoir bien récupéré du Giro. J’ai couru le Tour du Jura Suisse samedi dernier où j’ai terminé 8e, ça allait plutôt pas mal. J’espère attaquer la Ronde de l’Isard avec la même forme. Je ne connais pas du tout les cols de la région. Je ne sais pas trop quoi à m’attendre, ils doivent être plus raides que les cols alpins.

T’attendais-tu à être si bien classé sur le Tour d’Italie Espoirs ?
Je pense qu’il faut être honnête, personne ne s’attendait à une telle performance, moi le premier. C’était vraiment une surprise. La quatrième étape me plaisait beaucoup. On l’avait reconnue quelques jours avant. J’avais d’excellentes jambes. Je savais qu’il y avait un gros résultat à aller chercher. Depuis cette quatrième étape, j’y ai vraiment cru à ce Top 10 au général. Je me suis battu tous les jours. On a fait un super travail d’équipe, ça a tenu jusqu’au dernier jour. On était tous très heureux.

« ÇA RISQUE D’ÊTRE COMPLIQUÉ À LA PÉDALE »

Sur le Tour de Savoie Mont-Blanc, tu étais plus à la peine…
Ça ne s’est pas très bien passé, on ne savait pas trop pourquoi avec mon équipe et mon entraîneur. La forme et les tests étaient bons, je n’étais pas malade. Je n’avais pas les jambes. Mais j’ai réussi à sortir du positif avec le chrono en côte où je sentais que les jambes revenaient gentiment. J’étais motivé pour la suite. J’ai fait beaucoup de séances derrière scooter avec mon entraîneur Eric Drubay (ancien directeur sportif de l’AVC Aix-en-Provence, NDLR). Ma contre-performance est une des raisons pour lesquelles je n’étais pas confiant avant le Tour d’Italie Espoirs et que je préférais jouer les étapes plutôt qu’un Top 10 au général, en plus du fait que je n'avais jamais fait une épreuve de huit jours. J’étais d’ailleurs dans une échappée matinale sur la première étape du Giro, avant d’être repris sur la fin.

Penses-tu rééditer une belle place au classement général sur la Ronde de l’Isard ?
Je vais plus essayer de viser une victoire d’étape. Il y aura du très haut niveau avec les Lotto-Soudal notamment. Ça risque d’être compliqué à la pédale avec ces gars-là. Je pense que c’est quand même plus facile de jouer une étape si on n’est pas trop bien placé au général, donc pourquoi pas perdre un peu de temps. Après, on n’a pas totalement établi la tactique, mais le but est plutôt de gagner une étape qu’un Top 10 au général.

Tu es dans ta dernière année Espoir. Tu n’auras jamais disputé le Tour de l’Avenir. Est-ce un gros regret ?
C’est sûr que c’est quand même un regret. C’est une très belle course. Cette année, plus que les autres, j’avais vraiment une chance de le faire. Après, ce n’est pas ça qui risque de changer ma carrière. Il y a  d’autres belles courses comme le Giro et l’Isard. On ne s’en sort pas si mal que ça. Il faut savoir saisir les opportunités, elles ne sont pas nombreuses cette saison.

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