Bien qu'elle soit restée relativement discrète, Ceylin del Carmen Alvarado était l'une des grandes attractions de la 18e édition du Tour de l'Ardèche, qui s'est terminée ce mercredi avec la victoire finale de l'Américaine Lauren Stephens (voir classements). La Championne du Monde Elites de cyclo-cross en titre faisait en effet office de tête d'affiche et elle est parvenue à décrocher quelques accessits, en témoigne ses deux Top 10 à Ruoms puis à Beauchastel, lors de l'ultime étape. "C'est plutôt pas mal, je suis satisfaite. C'était une grosse semaine, ma première à ce niveau-là, sur une course si longue, sur route, face à des équipes WorldTour mais franchement, c'était bien. Cette course me permet de prendre de l'expérience et des repères pour l'avenir, à moyen et long terme. Et pour les semaines qui arrivent, c'était aussi le moyen de retrouver les bonnes jambes avant les premiers cyclo-cross", promet la Néerlandaise pour DirectVelo.

Avec ce Tour de l'Ardèche, l'athlète de 22 ans venait donc aussi se tester sur route, elle qui pourrait en faire une priorité à l'avenir. "Ce n'est pas encore suffisant pour savoir quoi espérer dans le futur sur les courses sur route, car tous les plus grands noms n'étaient pas là, mais disons que c'est un bon début et une première approche". Elle va désormais prendre part à deux courses d'un jour sur la route dont le Grand Prix d'Isbergues, avant d'enchaîner avec deux épreuves de VTT. Puis il lui sera temps de basculer sur la saison de cyclo-cross. Avec, forcément, de très grandes ambitions. "J'espère faire encore mieux que l'année dernière, gagner plus de courses et être plus régulière. Et surtout, j'espère bien pouvoir garder mon maillot de Championne du Monde un an de plus", sourit celle qui rêve donc logiquement du doublé.

Tout cela à condition, bien sûr, que la saison de cyclo-cross puisse se tenir convenablement et que le coronavirus ne vienne pas gâcher la fête. "C'est un peu préoccupant mais si ça reste comme maintenant, ça ira... On ne peut être certain de rien pour l'instant. En Belgique, les règles sont assez strictes mais d'un autre côté, le cyclo-cross se dispute sur de petites zones, dans un environnement que l'on peut plus facilement fermer que la route, alors j'y crois".