Quentin Grolleau : « On n’a jamais faibli »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Quentin Grolleau et l’AVC Aix-en-Provence ont été particulièrement offensifs sur les routes des 4 jours des As-en-Provence (Élite Nationale). Mais les hommes de Jean-Michel Bourgouin n’ont pas été récompensés de leurs efforts. Pourtant, à deux kilomètres de l’arrivée de la quatrième et dernière étape, Quentin Grolleau était encore leader virtuel de l’épreuve. Avant de voir le peloton combler de précieuses secondes de débours dans les rues de Salon-de-Provence, ce qui a finalement permis à Lucas Papillon de remporter l’épreuve (voir classements). Du côté de l’AVC Aix, il a encore une fois fallu se contenter d’une deuxième place d’étape. DirectVelo est revenu sur ce final à suspense avec le coureur de 22 ans, 7e du général final. 

DirectVelo : Tu es passé tout près de renverser le classement général sur la dernière étape !
Quentin Grolleau : Oui, à un kilomètre et demi de l’arrivée, ils annonçaient encore 55” d’avance. J’étais donc leader virtuel. J’y ai cru mais j’ai buté sous la flamme rouge, avec le vent de face dans le faux-plat montant. Je donnais déjà tout depuis dix bornes, avec aussi le vent de face. Et j’ai fini par complètement craquer. En plus, derrière, avec la préparation du sprint, ça a dû beaucoup accélérer, et c’est là que j’ai perdu la course. J’ai perdu pour sept secondes, ce n’est pas grand-chose… Ce n’était pas pour moi aujourd’hui (dimanche).

« UNE BELLE PARTIE DE MANIVELLES »

Tu as passé une grande partie de l’étape à l’avant…
J’étais déjà sorti depuis deux tours. On était huit devant et on a très bien tourné. Puis trois coureurs sont rentrés et ça a commencé à désorganiser le groupe de tête. Il y a eu une autre physionomie. Avec Jonathan (Couanon), on a passé quasiment 40 kilomètres à rouler tous les deux seulement, ou presque, car personne ne voulait rouler avec nous. Une fois que le contre est rentré, je n’étais plus leader virtuel puisque c’est Alexandre Desroches qui s’est retrouvé dans cette position. Ce n’était donc plus à nous de rouler, on ne voulait pas faire 2. Puis j’en ai profité pour attaquer et ressortir avec Nicolas Malle. On s’est très bien entendus. On a d’abord géré mais l’écart n’est jamais monté au-delà des 50”. On n’a jamais faibli. C’était une belle partie de manivelles.

Il fallait de sacrées jambes pour résister, à deux, au peloton…
Dans la bosse, on a géré notre effort car on était déjà un peu limite. Il ne fallait pas lâcher, on savait que ça pouvait se regarder derrière. On a mis tout ce qu’on avait dans la descente et du coup, l’écart est remonté dans la descente. Une fois qu’on savait que l’on allait se jouer l’étape, c’était plus facile pour appuyer fort sur les pédales.

« ON A TRÈS BIEN COURU »

Nicolas Malle t’a demandé de lui laisser l’étape…
Forcément, il était à quinze minutes au général donc il n’était intéressé que par l’étape. De mon côté, j’avais le double objectif de l’étape et du général car je ne savais vraiment pas si ça allait le faire pour le général. Pendant un long moment, j’ai donc pensé à l’étape. Je lui ai donc dit “non” sur le coup, ce n’était pas la peine de discuter. Du coup, il a moins roulé pendant un moment. J’ai simplement tout donné, sans calculer, en me disant que j’allais bien voir ce que ça donnerait à l’arrivée.

Cette dernière étape a été à l’image de la semaine de l’AVC Aix, avec un groupe offensif mais pas récompensé par une victoire !
C’est ça. On a très bien couru, de façon très offensive. On avait toujours un ou deux mecs devant, en étant solidaires dans nos efforts. On était d’abord venus dans l’idée de jouer une étape car le général, c’est toujours plus hasardeux. On n’a pas gagné mais on a montré que l’on était l’équipe la plus forte, ou au moins la plus offensive. Ça ne paie pas mais c’est quand même de bon augure pour la suite.

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