Julien Jamot : « Je suis comme un gosse »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Pour sa première en bleu et chez les pros, Julien Jamot a montré le maillot sur le Tour du Doubs (1.1). Si ses attaques ont été infructueuses, ça n’a pas empêché l’habituel coureur du VC Rouen 76 de se faire plaisir. "Je n’avais pas prévu de sortir, ça s’est fait au feeling. Histoire de mouiller le maillot et s’amuser à l’avant. Pour ma première course pro, c’est génial". Déjà à l’attaque une première fois, le coureur de 21 ans est rappelé à l’ordre par la Groupama-FDJ qui veille. Mais ressort dans un second temps. "Comme il y avait un FDJ devant, je me suis dit que c’était le bon moment. Ils n’allaient pas rouler sur lui donc ça faisait mes affaires".

Mais le peloton remet une nouvelle fois les pendules à l’heure à l’approche des 15 derniers kilomètres. "Ça a été un bon gros baroud. Avec des motos comme ça, j’ai bien souffert malgré le plaisir", plaisante le 4e du dernier Saint-Brieuc Agglo Tour. L’expérience d’une journée à l’avant chez les pros restera gravée parmi les bons souvenirs de Julien Jamot. "C’est juste génial, c’est de la découverte. Il y a les oreillettes, tout un ensemble qui est vraiment énorme. J’étais sans complexe, je voulais me montrer. Ça a marché". Le Rouennais a en plus respecté les consignes de son équipe. "On devait aller devant et sentir un peu la course, j’ai pris mes responsabilités", se réjouit-il.

« J’EN REDEMANDE »

Julien Jamot a également constaté des différences entre les courses professionnelles et amateurs. "C’est beaucoup plus bridé. Il y a des temps morts, ça contrôle. Quand ça visse, on sent que ça roule plus fort que chez les amateurs. C’est revenu à une allure d’enfer". La distance joue également. Car il a fallu avaler les 200 kilomètres du Tour du Doubs. "J’explose à 10 kilomètres, mais j’avais fait mon travail. On sent les kilomètres dans les pattes à la fin. Après 500 mètres dans le Larmont c’était sauve qui peut. Je ne savais plus où j’habitais", plaisante-t-il. Mais le bilan est largement positif. "Il faut être réaliste, je ne sais pas si j’aurais fait un résultat, je ne peux qu’être content des 70 kilomètres devant. J’en redemande même".

Quant au maillot bleu qu’il portait sur les épaules pour la première fois, Julien Jamot parle d’un "honneur". Et se réjouit d’avoir "montré les couleurs" durant son après-midi en Bourgogne Franche-Comté. Une équipe de France qu’il ne va pas abandonner tout de suite. Car un stage en Maurienne est prévu en compagnie d’autres Espoirs (lire ici). "Je suis comme un gosse de faire des cols. Je n’ai pas souvent l’occasion d’aller en montagne, surtout en Normandie, sourit-il. Chez les amateurs, on n’a pas non plus l’habitude d’en faire souvent, je vais profiter au maximum de ce stage". Ensuite, Julien Jamot pourra prendre un week-end de coupure bien mérité.

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