Aurélien Paret-Peintre : « J’ai vite relativisé »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Aurélien Paret-Peintre retrouve ses meilleures jambes. Après un Critérium du Dauphiné compliqué, qui a entraîné sa non-sélection pour le Tour de France, le Haut-Savoyard a vite rebondi. Ce dimanche, il a pris la 3e place du Tour du Doubs (1.1), une épreuve remportée par Loïc Vliegen (voir classement). Le coureur d’AG2R La Mondiale revient sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après cette 3e place ?
Aurélien Paret-Peintre : Je suis quand même vraiment satisfait de ma course. Je suis content. C'est vrai que le mois qui vient de s'écouler n'a pas été facile pour moi au niveau des sensations. Puis il y a eu la non-sélection pour le Tour de France. Donc je suis content d'être tout de suite dans le match, deux semaines après, avec une semaine pour me reposer entre-temps. C'est rassurant.

« C'ÉTAIT BIZARRE »

La course s’est-elle passée comme tu l’imaginais ?
On se doutait un peu que la course mettrait du temps à se faire. On n'était que six coureurs par équipe et il n'y avait pas vraiment d'équipe au-dessus du lot. Il n'y avait pas non plus de grosse individualité au départ. On imaginait que la course serait compliquée à contrôler. C'est vrai que ça a bataillé un bon moment. On aurait préféré que la course soit un peu plus dure. Dans le final, on a roulé avec Ben Gastauer qui a fait un super travail pour reprendre les échappés. Il y a eu beaucoup de moments de flottement. Puis ça relançait. C'était bizarre.

Et le peloton était groupé au pied du Larmont…
Il y avait encore pas mal d'hommes frais dans le peloton. On avait de bonnes cartouches, mais à six il faut compter. Sachant qu'on avait été actif au départ, puis sur la fin de course. Il fallait voir ce qu'il restait dans les jambes. Mais c'est vrai qu'on avait encore trois bonnes individualités dans le final.

Comment as-tu géré la montée du Larmont ?
J'ai été assez passif sur le début, au moment où beaucoup de mecs se sont dévoilés. Je suis sorti de derrière à 200 mètres du sommet, quand Vliegen y est allé avec Hardy. Vliegen avait pris 50 mètres d'avance et c'était vraiment compliqué de boucher ce trou dans la descente. Dans le dernier kilomètre, il aurait fallu qu'on soit 15 mètres derrière lui, sinon on savait que ça serait compliqué de revenir.

EN ROUTE VERS LE GIRO

Tu as privilégié le Tour du Doubs plutôt que Tirreno-Adriatico. Pourquoi ce choix ?
Avec l'équipe, on a fait le choix de ne pas aller faire Tirreno-Adriatico. J'avais envie de retrouver ce niveau de course et d'être acteur pour attaquer. J'ai également préféré reprendre les bases à la maison avec mon entraîneur après le Championnat de France. Mais aussi de reprendre avec des courses plus "accessibles", avec plus de mouvement pour pouvoir progresser en vue du Giro. Après le Tour du Doubs, il me reste une belle semaine d'entraînement, puis le Tour du Luxembourg qui a l'air d'être une très belle course sur cinq jours où on va pouvoir créer du mouvement et peaufiner la condition. Je ferai peut-être encore Paris-Camembert et ensuite on sera vite au départ du Giro.

Tu as vite digéré ta non-sélection sur le Tour de France...
Quand tu te prépares pour le Tour, tu peux être déçu de ne pas être au départ, mais ça ne m'intéressait pas non plus de faire le Tour juste pour faire le Tour. J'aurais voulu pouvoir épauler Romain Bardet dans la montagne. Mais sur mes dernières prestations, je n'en étais pas capable. Donc même si j'étais déçu j'ai vite relativisé. D'autant plus que je suis jeune. J'aurai sans doute d'autres occasions de faire le Tour de France. Et puis faire un autre grand tour avant, ça sera sûrement sympa.

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