Victor Lafay : « Il ne fallait pas calculer »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Victor Lafay est arrivé, seul, à 2’17’’ de Michael Matthews. Mais le coureur de Cofidis a attiré de nombreux micros ce mardi à l’issue de la Bretagne Classic. À l’attaque dans le final, il a été l’un des principaux animateurs de l’épreuve WorldTour.

« ON NE SAIT JAMAIS »

En Bretagne, le Haut-Savoyard a trouvé un terrain et des conditions à sa convenance. “C’était une journée à l’usure. Les routes étaient étroites, il fallait toujours être placé. J’ai quand même 2700 mètres de dénivelé”. Mais après 150 bornes de course, les jambes ne répondent pas comme il aimerait. “J’ai eu un coup de moins bien, fait-il savoir. Quand les mecs me demandaient si ça allait, je répondais que je n’étais pas top. Puis je voyais qu’à l’usure, j’étais bien dans les bosses. Je remontais des mecs qui étaient à l’arrache. Il fallait quand même tenter un coup histoire de faire tourner les jambes”. Alors il a attendu que son coéquipier Dimitri Claeys soit repris pour mettre le nez à la fenêtre. 

Le vice-Champion d’Europe Espoirs 2018 est parti seul à neuf kilomètres de l’arrivée. Il reprend alors Romain Seigle (Groupama-FDJ) et le dépose aussitôt. “J’ai vite creusé, observe-t-il au moment de raconter sa journée à DirectVelo. J’étais bien dans les bosses mais je ne suis quand même pas une bête à rouler sur le plat...”.  S’il a compté près de 20’’ d'avance, Victor Lafay n’y a jamais cru. “J’étais à bloc depuis mon attaque, il restait encore plusieurs kilomètres à tenir, il restait une bosse… Mais j’ai tout donné pour aller le plus loin possible. On ne sait jamais. Il ne fallait pas calculer”. Il a été repris juste avant la bascule, à un peu plus de deux kilomètres de l’arrivée.

« BIEN APRÈS LE DAUPHINÉ »

Cette journée fait du bien à l’ancien Champion de France Espoirs, qui se met en évidence depuis plusieurs semaines. “J’avais déjà senti au Championnat de France que j’étais bien, dit le coureur à l’attaque du côté de Grand-Champ. Aujourd’hui (mardi), les jambes tournaient vraiment bien après 240 kilomètres de course. Je ne pensais pas être aussi bien. J’aurais peut-être dû attendre la dernière bosse si j’avais su que j’étais aussi bien. Mais avec une arrivée comme celle-là, il aurait été difficile d’aller au bout”.

Avec la pluie et sur des petites routes, il a pris beaucoup de plaisir. “J’ai senti après le Dauphiné que j’étais bien. J’avais besoin de ça pour me mettre en route, pense-t-il. C’est de bon augure pour la suite”. Il enchaîne avec le Tour Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine (2.1), sur un terrain qui ne correspond pas vraiment à ses qualités de puncheur. “Ce n’est pas vraiment mon profil mais ça me permettra de travailler”. Dans l’optique du Tour du Doubs et sans doute d’un Grand Tour, le Giro ou la Vuelta. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Victor LAFAY