A Plouay, le Team Arkéa a affronté la crème de la crème

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le Team Arkéa poursuit son apprentissage. La formation UCI française, lancée l’hiver dernier, a disputé ce mardi son premier Grand Prix de Plouay. Un premier rendez-vous en WorldTour, et à domicile. Au départ, Franck Renimel était curieux de voir où ses filles se situaient par rapport à la concurrence. “De ce que j'avais vu ces derniers temps, c'était plutôt pas mal avec Sandra (Lévénez) qui fait 2e de la Périgord Ladies et notre course au Championnat de France, apprécie le directeur sportif. Nous avions été vraiment acteurs”.

Mais à l’heure du bilan, la frustration est de mise dans le clan breton. “On n'a pas pu vraiment s'exprimer. J'aurais bien voulu les voir à leur meilleur niveau”. La course des Bretonnes a été marquée par la malchance. Typhaine Laurance est tombée. Après s’être retrouvée dans une chute, Amandine Fouquenet a eu elle un problème mécanique. “Elle me servait de garde du corps, sourit Charlotte Becker. Elle est restée auprès de moi durant les 30 premiers kilomètres, puis elle a été victime de ce problème. J’étais vraiment désolée pour elle car je sentais qu’elle était vraiment bien”. Sandra Lévénez a de son côté souffert de la météo. “Je suis sortie rapidement de la course, reconnaît-elle. J’ai eu très vite froid. Honnêtement, j’ai un peu déconnectée. La météo est mon ennemie. Ce n’est pas une excuse…”. 

FRINGALE POUR ANAÏS MORICHON

Anaïs Morichon avait en revanche de très bonnes sensations sur les routes morbihannaises. Dans l’avant-dernier tour, Charlotte Becker a indiqué à sa coéquipière qu’elle devait être la leader de l’équipe sur la fin de course. “C’est bien qu’elle puisse répondre présent si loin dans la course, à son âge (20 ans, NDLR)”. Mais la Limousine a craqué à l’entame du dernier tour, alors que le peloton emmené par les Lotto-Soudal chassait derrière le groupe de contre composé de dix filles. “J’avais de bonnes sensations mais j’ai fait une grosse fringale après avoir perdu une barre énergétique, rapporte Anaïs Morichon. Je n’ai pas pu suivre dans le dernier tour. Je suis déçue car je pensais pouvoir faire une bonne place”.

Alors, tout repose pour le final sur Charlotte Becker. “J’aime beaucoup ce circuit et cette course à Plouay, mais j’aime bien moins la pluie bretonne, plaisante la cycliste de 37 ans. Ça rend la course plus difficile. Sur le début de course, je ne me sentais pas super bien car j’avais déjà disputé le Championnat d’Allemagne dimanche (2e derrière Lisa Brennauer, NDLR). J’ai passé toute la journée d’hier (lundi) à faire le trajet”. Mais une fois la course bien lancée, elle s’est sentie de mieux en mieux, jusqu’à être “vraiment bien” sur la fin de course.

« TOUT N’EST PAS À JETER »

Mais elle n’a pas pu se mêler au sprint au sein d’un peloton arrivé 1’13’’ derrière les deux premières, Elizabeth Deignan et Elizabeth Banks. “Si on avait eu un temps sec, j’aurais aimé faire le sprint. Mais là, sur une route mouillée, ça me faisait trop peur, surtout avec ce dernier kilomètre durant lequel il y a une bonne portion descendante. J’avais juste envie de fermer les yeux… Je ne sais pas comment l’expliquer mais je ne suis vraiment pas à l’aise sous la pluie”. Classée 40e, elle se dit “un peu désolée” de ne pas pouvoir faire un bon résultat pour son équipe (voir classement).

Après cette première en WorldTour, le Team Arkéa souhaite retenir le positif. “Les filles ont fait une belle course, commente Charlotte Becker. Ce n’est pas encore assez pour faire un résultat face aux meilleures mondiales car ici, c’est “la crème de la crème” (en français dans le texte)”. “Il y avait moyen de faire un peu mieux mais tout n’est pas à jeter. Il y a toujours des choses à retenir des grosses courses”, conclut Sandra Lévénez. 

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