Long de 43,6 kilomètres, le chrono du Championnat de France de Grand-Champ (Morbihan) est moins compliqué que le profil ne pouvait le laisser penser. "Ils disent 500 mètres de dénivelé, mais c’est tout en montée/descente sans aucune grosse bosse. Mis à part un coup de cul après dix kilomètres de course, on passe tout dans l’élan du plat avant", détaille Yoann Paillot, le rouleur de St-Michel Auber 93. "Je pensais que ça serait plus dur, ajoute Julien Bernard (Trek-Segafredo). Je suis un peu déçu, il avait l’air difficile sur le profil. La réalité, c’est qu’il est assez roulant". Même son de cloche chez Julien Souton du SCO Dijon. "Il y a seulement quelques faux plats, je m’attendais à plus raide".

Le Champion de France Juniors 2018, Kévin Vauquelin, moins expérimenté, tempère l’avis de ses homologues. "Sur le profil comme sur la route, je le trouve dur. Il y a deux parties vraiment difficiles". Côté féminin, Marie Le Net a les mêmes impressions que le sociétaire du VC Rouen 76. "Il va être dur. À l’arrivée, il y a une bosse qui fait mal, il peut y avoir de gros écarts pour quelqu’un qui arrive cramé". Yoann Paillot se souvient également des derniers kilomètres, qui avaient servi de support à une arrivée du Tour de Bretagne 2018. "Le final va être long, je me souviens que ça faisait vraiment mal". Le parcours devrait néanmoins sourire aux purs spécialistes de l’exercice solitaire.

UN VENT DÉCISIF ?

Le mot clé pour vendredi sera la gestion à en croire l’ensemble des coureurs. "Entre les Km 25 et 35, c’est là que le chrono va se faire", pense Kévin Vauquelin. À savoir entre Ty Planche vers Brandivy et le passage à Colpo. Tous s’accordent à dire que le chrono va aller vite. "Un bon 50 de moyenne", selon Yoann Paillot. "Il faut beaucoup de force pour passer les bosses. Elles vont se franchir avec beaucoup de vitesse", ajoute Julien Bernard. D'autant qu'il y a peu de parties techniques, ont noté Marie Le Net et Julien Souton.

La météo devrait également jouer un rôle ce vendredi. Des rafales jusqu’à 55 km/h devraient souffler sur le Morbihan. "Il ne sera pas là pour nous aider", rigole Marie Le Net. Julien Bernard ajoute que "ça permettra aux spécialistes de s’amuser s’il est de face comme aujourd’hui (jeudi)". Yoann Paillot est un peu moins inquiet sur l’ensemble du parcours, mais davantage pour la dernière partie. "On ne le sent pas trop au début, mais sur les sept-huit derniers kilomètres, on le prend vraiment". Du côté de la température, Grand-Champ sera plus clément que La Haye-Fouassière, au grand bonheur du peloton.