Gwen Leclainche : « Faire 2e, on s’en fout »

Crédit photo Alizée Quéré

Crédit photo Alizée Quéré

Comme ces deux dernières saisons, le CC Étupes a été battu par le SCO Dijon, ce dimanche, lors du Championnat de Bourgogne-Franche Comté en ligne. Après les succès de Julien Souton en 2018 et de Nicolas Debeaumarché l’an dernier, c’est cette fois-ci Mathieu Rigollot qui l’a emporté au terme d’une course animée (voir classement). Les coureurs de Boris Zimine se contentent quant à eux des 2e et 3e places, avec Gwen Leclainche et Théo Thomas, tandis qu’Axel Zingle a réglé le sprint du peloton une petite trentaine de secondes derrière l’échappée. De quoi nourrir de gros regrets, comme l’explique Gwen Leclainche auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Pour la troisième année consécutive, l’équipe laisse le titre régional au SCO Dijon !
Gwen Leclainche : On ne peut pas se satisfaire d’une deuxième place, c’est une grosse déception. Faire 2e, on s’en fout. Ce n’est pas un résultat qui me satisfait personnellement et c’est tout aussi vrai collectivement. C’était important de gagner pour le club. Toute l’équipe est très déçue. On va prendre le temps d’en rediscuter entre nous, pour comprendre ce qui n’a pas marché. On avait plusieurs jeunes à l’avant, on a encore des choses à apprendre. Il faudra tirer des leçons de cet échec pour continuer de progresser.

Pourquoi la course vous-a-t-elle échappé ?
On s’est retrouvé une première fois en position délicate en début de course. Une première échappée est sortie et nous n’avions que Maxime Richard devant, alors que le SCO Dijon avait deux coureurs dont Julien Souton (avec Olivier Leroy, NDLR). L’équipe a donc pris les choses en main pour rétablir la situation. On a mis en route, en étant aidés par d’autres équipes. Tout s’est ensuite joué dans le final et là, c’est parti dans tous les sens avec de nombreuses attaques. On a fait une erreur en continuant d’aller dans les coups alors qu’on aurait dû jouer la carte d’Axel Zingle au sprint.

Mais tu t’es retrouvé à l’avant, à jouer la gagne…
On avait déjà sacrifié et perdu des éléments dans la première grosse chasse pour rentrer sur le trio de tête, et on en a aussi perdu sur chute. Sur la fin, on n’était plus très nombreux de l’équipe. Il restait plusieurs jeunes et on a continué de provoquer une course de mouvement. C’est l’erreur que l’on n’aurait pas dû faire. On s’est retrouvé devant avec Théo (Thomas). On était à deux contre deux face au SCO (représenté par Joris Delbove et Mathieu Rigollot, NDLR) en plus du coureur de Besançon (Valentin Humbert, NDLR). J’ai été surpris de voir le peloton se relever. Finalement, c’est allé au bout alors que ce n’était pas notre idée de base.

« IL ÉTAIT HORS DE QUESTION QUE J’ABANDONNE »

Vous auriez peut-être pu ne pas collaborer à l’avant, avec Théo Thomas ?
On a tourné sans appuyer, mais on a été pris de court quand même. Quand j’ai compris qu’on irait au bout, j’ai su que nous n’avions plus le droit à l’erreur. La victoire restait envisageable car Théo et moi avons une petite pointe de vitesse et je sentais que j’avais de bonnes jambes. Malgré le scénario, ça aurait pu aboutir. Mais dans le dernier virage à 90°, à 300 mètres de l’arrivée, Joris Delbove est sorti de la route, sans tomber, mais ça a mis le chaos dans le groupe de tête. Théo et moi avons pu éviter la chute mais ça nous a ralenti… Je me suis retrouvé en perte de vitesse et Mathieu Rigollot est arrivé lancé de derrière. Il a de toute façon prouvé qu’il était le plus rapide au sprint. On aurait aimé un sprint différent mais c’est comme ça…

Malgré la déception, ce podium confirme ta bonne condition actuelle…
J’avais débuté ma saison par un gros coup de chaud à Fleurie. J’avais la cage thoracique comprimée… J’ai eu chaud comme jamais ce jour-là (sourire). Puis il y a eu ce fameux rendez-vous au Tour de Savoie. Je voulais finir la course dans tous les cas, même si ça devait être en terminant tout seul derrière chaque jour. Il était hors de question que j’abandonne cette course. Le but est de progresser et pour ça, il faut se faire violence. Quand il a des coureurs comme Pierre Rolland dans le même peloton que toi, ça booste. Le niveau était très relevé. Je n’étais pas forcément au niveau espéré mais ça me servira pour la suite.

Et maintenant ?
J’ai vu que j’avais bien récupéré de la Savoie et c’est une bonne chose. Je ne sais pas combien de temps on va pouvoir continuer de courir, alors il faut profiter de chaque occasion qui nous est offerte. Je veux continuer d’être offensif. J’ai dit que j’allais enchaîner les attaques et je veux le mettre en application. Je vais monter en Bretagne avec l’équipe qui dispute le Championnat de France. Je ne serai pas de la partie mais par contre, je disputerai le Grand Prix de Plouay le lendemain. Plouay est un lieu que tout le monde connaît dans le monde du cyclisme et j’ai hâte d’y être. On aura une très belle carte à jouer encore une fois avec Axel Zingle, qui est en grande forme. 

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