Journée des premières à Boulazac (Dordogne). Sandra Lévénez a obtenu ce samedi son premier podium au niveau UCI. Classée 2e de la Périgord Ladies (1.2), la Bretonne a apporté également le premier Top 3 à son équipe, Arkéa, lancée l’hiver dernier (voir classement). “C'est une bonne chose, apprécie-t-elle au micro de DirectVelo. Nous sommes dans une belle dynamique. Nous avons un beau collectif. On espère maintenant mettre la balle au fond. La saison est lancée”.

La bonne échappée est partie à 20 kilomètres de l’arrivée. “J'étais plutôt surprise. Je ne m'attendais pas à me retrouver devant à ce moment-là”, dit la Championne du Monde de Duathlon. A ses côtés : Cédrine Kerbaol (France), Eugénie Duval (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope), Tanja Erath (Canyon // SRAM Racing), Silvia Zanardi (BePink), Elizabeth Holden (Bizkaia Durango-Euskadi Murias), Sheyla Gutierrez Ruiz (Movistar Womens Team) et Gabrielle Pilote-Fortin (Massi-Tactic Women Team), rapidement distancée. 

« GRAND-CHAMP, UNE OCCASION UNIQUE »

Sandra Lévénez ne connaît que les autres françaises du groupe de tête. “Mais je me méfiais de tout le monde”. Dans les derniers hectomètres, elle n’a rien pu faire face à Sheyla Gutierrez Ruiz. “Je suis contente, même s'il y a un petit goût d'inachevé. En vélo, seule la victoire est belle… Mais c’est ce qui me fera avancer pour aller de l'avant”, promet l’athlète de 41 ans.  Après avoir trouvée “la marche haute” en Espagne pour la reprise de la saison (lire ici), elle savoure le moment. “Nous avons à cœur de faire briller les couleurs d'Arkéa. Nous avons une belle structure qui ne demande qu'à grandir, et à bien grandir. C'est top”.

Prochain rendez-vous le 22 août avec le Championnat de France à Grand-Champ (Morbihan). “Pour l’équipe, c'est un beau privilège de courir à domicile. On ne se laissera pas manger par l'enjeu. Il faut relativiser, et se dire que c'est une occasion unique. Il faut avoir une pression positive, pense-t-elle. Nous avons roulé sur le parcours, ça sera très usant. Le vent est annoncé... Ça sera une course pour une fille costaude”. À Boulazac, elle a montré qu’elle l’était.