Simon Pellaud : « Ils essaient de me protéger »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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La réponse est imminente. Ce mercredi, les organisateurs du Championnat du Monde d’Aigle et Martigny devraient savoir s’ils peuvent ou non organiser l'événement prévu du 20 au 27 septembre prochains (lire ici). Ces derniers jours, le pessimisme était de mise. Simon Pellaud fait partie de ceux qui attendent particulièrement la nouvelle. “Je suis plus que Valaisan, je suis Martignerain. C'est mon club, le Vélo Club Martigny, qui organise le Mondial, rappelle-t-il. La situation est compliquée. Les organisateurs se sont investis corps et âmes. Ils donnent tout ce qu'ils peuvent pour l'organiser, mais ce sont des décisions qui sont prises au niveau national. Ça ne concerne plus le sport, mais la politique. C'est ça qui est un peu terrible”.

Le coureur d’Androni Giocattoli-Sidermec est “doublement inquiet” puisqu’une annulation du Mondial entraînerait celle du Championnat de Suisse prévu le 23 août sur le même circuit. “C'est la merde”, résume le Suisse. Bien que “très proche” des organisateurs, Simon Pellaud ne cherche pas à avoir toutes les informations. “Ils essaient de me protéger de tout ça, pour me permettre de ne pas trop y penser. Je les ai encore rencontrés il y a quelques jours. J'ai vu la tête qu'ils avaient. Ils n'avaient pas besoin de me dire grand-chose. C'est compliqué”.

« VIVRE AU JOUR LE JOUR »

À l’image de toute la saison 2020 perturbée depuis début mars par le coronavirus, il a dû adapter son programme à plusieurs reprises ces derniers jours, notamment à la suite du forfait de son équipe pour le Sibiu Tour (2.1). “Cette année, on n'a pas d'autre choix que de vivre au jour le jour, course après course, week-end après week-end, affirme le coureur de 27 ans. On ne sait pas jusqu'où ça va aller, ni comment ça va aller. J'ai déjà eu beaucoup de plaisir de pouvoir m'aligner au Tour de l'Ain. À un moment donné, on n'était même pas sûr d'avoir un calendrier, alors je pense que maintenant il faut savourer chaque course. C'est un peu tendu, mais j'essaie de profiter de la chance de pouvoir rouler, même sous 45 degrés (rire)”.

Simon Pellaud a participé au Tour de l’Ain (2.1) avec l’équipe de Suisse. “Pour nous, c’était sans doute un peu différent. On n'a pas tout à fait le même protocole que les grandes équipes qui restent vraiment dans leur bulle. C'est assez fou. Nous, on est un peu plus relax. On était ensemble juste le temps d'un week-end, on ne peut pas avoir le même niveau de protection que toutes les grandes équipes”. Le Suisse a bien du mal à se faire à son masque, désormais élément indispensable de la panoplie des cyclistes dans les aires de départ avant de rejoindre la ligne. “Dès que je peux l'enlever, je l'enlève. Surtout avec la chaleur, ce n'est pas facile d'aller se promener avec ce machin sur la gueule”. Tout en ayant bien conscience qu’il faut en passer par là pour que la saison se poursuive.

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