Maël Guégan affichait un grand sourire samedi au sommet du Revard. Et ce malgré quatre jours de course intenses et un chrono final explosif pour conclure le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). À cette occasion, l’habituel pensionnaire de Sojasun espoir-ACNC portait pour la première fois la tenue de la formation américaine Rally Cycling. Pour DirectVelo, le coureur de 22 ans revient sur cette première expérience, marquée par une échappée et un Top 10 le premier jour.

DirectVelo : Quel bilan fais-tu de ton Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Maël Guégan : Sur l'ensemble, le bilan est très positif. C'était quand même une course qui ne me convenait pas spécialement. Je ne suis pas habitué à l'altitude, je n'avais même jamais fait de haute-montagne. Je n'avais jamais dépassé 2000 mètres d'altitude, ni en course ni à l'entraînement. Je repars avec un Top 10 sur la première étape, et Gavin (Mannion) a gagné deux étapes. On a fait un gros boulot pendant toute la course. Pour l'équipe, c’est génial. L'ambiance est super bonne. On a vraiment vécu une superbe semaine. Pour ça, c'est top !

« AVEC DU RECUL... »

As-tu réussi à prendre du plaisir dans les cols ?
J'avais de bonnes jambes. Je me suis assez surpris dans les cols car c'est quand même un effort que je ne connais pas. Je n'étais pas si mal. Vendredi, on a fait un bon boulot en tête de peloton pour Gavin. Je marchais bien. Sur le chrono, j'ai eu un peu de mal à me mettre dedans. Mais c'est encore un effort différent. Je n'ai jamais vraiment réussi à trouver le bon rythme. C'est super dur de garder la motivation. On était tout seul dans la montagne. Il n'y a pas de voiture derrière, pas de moto devant. C'est super long dans la tête. Il fallait le faire pour prendre de l'expérience. 

As-tu beaucoup repensé à ta chute dans la montée du col des Aravis alors que tu étais dans l’échappée ?
C'est vrai que j'étais vraiment déçu à l'arrivée. Je me suis dit que j'avais laissé pas mal de forces pour rentrer sur l’échappée. J'ai fait près de deux bornes tout seul dans le col, puis toute la descente. Ça a pu jouer dans le final. De toute façon, j'étais avec des gars qui grimpent vraiment bien. Il y avait des habitués, dont certains qui habitent dans le coin. Sur le coup, j'étais vraiment déçu mais avec du recul, je me suis dit que c'était déjà pas mal d'être là. Je pense qu'il ne faut pas se chercher d'excuses. Ils m'auraient quand même sorti dans la bosse. Je n'ai pas de regrets. C'était déjà une belle journée à l'avant. 

DES COURSES EN ITALIE

Quelle est la suite pour toi ?
Nous sommes restés en Savoie. On fait un stage toute la semaine à Val d'Isère. Après, je devrais faire le Tour d'Émilie qui aura lieu le 18 août. Puis je rentrerai à la maison pour disputer le Championnat de France. Normalement, je disputerai ensuite le Trophée Matteotti et le Mémorial Marco Pantani avec Rally Cycling. Je n'arrête pas là (rires).

Tu sembles parfaitement intégré…
Ça me plait, l'ambiance est super bonne dans l'équipe. Avec Jason (Tesson), nous avons été bien intégrés. C'est vraiment cool d'être avec cette équipe. J'avais de bonnes bases en anglais. La langue n'est pas un problème. En immersion totale, la progression est énorme en une semaine. Comme je l’ai déjà dit, c'est une expérience de vie. J'apprends une langue, plein de nouvelles choses, une nouvelle culture… C'est génial.