Isola 2000, Tokyo 2020, Paris 2024 pour les pistards

Crédit photo DirectVelo

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Le retour à la compétition de l'équipe de France sur piste pour les 6 Jours de Fiorenzuola (30 juillet-4 août) marquait aussi son retour au niveau de la mer. La troupe tricolore a passé une partie du mois de juillet à la montagne, à Isola 2000, pour un premier stage en altitude. Benjamin Thomas, qui avait lui aussi suivi un stage en altitude à Livigno, s'est révélé imbattable à chacune des courses auxquelles il a participé (scratch, course aux points, Omnium).
Steven Henry revient pour DirectVelo sur cette préparation et la reprise des compétitions.

DirectVelo : Comment s'est passé ce stage à Isola 2000 ?
Steven Henry : C'était la première exposition à l'altitude (le stage de la Sierra Nevada a été interrompu à cause du coronavirus en mars, NDLR), nous avons proposé un programme individualisé avec d'abord un temps d'adaptation, des sorties en endurance fondamentale puis un travail de seuil et de sprint. Samuel Monnerais et Sandrine Guironnet, notre référente altitude à la fédération, ont construit un suivi individuel. Plusieurs coureurs étaient au repos quand ils en avaient besoin, à cause de l'altitude. Le but n'était pas du tout de préparer la compétition sur piste qui suivait.

« BENJAMIN THOMAS DEUX JAMBES AU-DESSUS »

Avez-vous ressenti les effets de l'altitude pour la reprise à Fiorenzuola ?
En Italie, on savait qu'on ne serait pas super à cause de la proximité du stage en altitude. Nous y étions pour remettre un dossard, reprendre des repères technico-tactiques, améliorer les lacunes. J'ai vu des choses intéressantes de la part de tout le monde. Clara Copponi et Marie Le Net sont descendues plus tôt pour aller courir en Espagne avec leur équipe.

Benjamin Thomas a dominé ses adversaires...
Benjamin n'était pas avec nous à Isola mais à Livigno pour préparer la route et il est descendu plus tôt, le 17 juillet. Il était dans la période où il bénéficiait des bienfaits de l'altitude. Il était au-dessus de la mêlée, on l'a retrouvé comme on l'avait quitté au Championnat du Monde. Il était une à deux jambes au-dessus.

« PLUS ON COMMENCE JEUNE ET MIEUX LES COUREURS RÉPONDENT »

Vas-tu tirer des enseignements de ces stages en altitudes pour Tokyo l'an prochain ?
Nous voulions essayer l'altitude depuis un petit moment mais nous n'avions pas encore pu le faire. Le recul d'un an des Jeux olympiques permet d'enclencher cette démarche. On a prévu d'y retourner cet hiver, en janvier pour préparer le Championnat d'Europe qui aura lieu en février, pour voir si on valide la méthode pour les JO. Benjamin l'avait déjà fait mais pour les autres coureurs, nous manquons de recul. L'idée est aussi d'exposer des coureurs jeunes à l'altitude en prévision de 2024 car plus on commence jeune et mieux les coureurs répondent.

Quelle sera la suite de la saison des pistards ?
Normalement, notre prochaine épreuve sera les 3 Jours d'Aigle en octobre. Avant cela, il y aura un stage à Bourges du 7 au 18 septembre, puis encore un autre en octobre. Mais il y a encore beaucoup d'inconnu dans le calendrier.  Cette semaine, nous aurons une réunion avec l'UCI pour parler du calendrier 2021. On espère que la Coupe des Nations ait bien lieu en trois manches, ce serait une bonne nouvelle pour préparer les JO.

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