Julien Bernard : « C’est ma façon de courir »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Mission accomplie pour Julien Bernard. Porteur du maillot de meilleur grimpeur au départ de la troisième et dernière étape du Tour de l’Ain (2.1), le sociétaire de la formation Trek-Segafredo est, comme la veille, parvenu à prendre l’échappée du jour en direction du Grand Colombier. Repris au pied de l’ascension finale, il a tout de même pu, entre temps, assurer sa victoire au classement de la montagne. C’est la deuxième fois que Julien Bernard termine “meilleur grimpeur” d’une course par étapes française cette saison, après le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, à l’occasion duquel il s’était imposé au sommet du Mont Faron. Julien Bernard fait le bilan de son Tour de l’Ain pour DirectVelo.

DirectVelo : Pour la seconde journée consécutive, tu as passé l’étape à l’avant !
Julien Bernard : Ce n’était pas non plus un gros objectif de prendre l’échappée, sachant qu’aujourd’hui (dimanche), ce n’était vraiment pas facile de prendre la bonne. Tout le monde voulait y aller, sur une grande route. J’ai pris mon mal en patience. Mon DS m’avait dit qu’il y avait une petite bosse après 35 kilomètres et qu’il fallait peut-être essayer à cet endroit-là. J’ai vraiment mis une grosse attaque dans la bosse et ça a marché, on est sorti à onze. Malheureusement, comme tous les jours, ils ont vite roulé derrière, donc on n’y a pas vraiment cru.

Mais tu as eu le temps de prendre des points précieux pour le classement de la montagne…
C’était quand même plus facile pour moi de consolider le maillot en étant devant. Puis avec (Andrea) Bagioli, on est allé jusqu’au pied du Grand Colombier mais après avoir déjà fait les deux autres cols à fond… On est arrivé déjà morts au pied. Avec 1’30” d’avance, on a mis ce qu’il nous restait. Comme hier (samedi), quand ils sont revenus, ils étaient encore quatre Jumbo-Visma et quatre Ineos. Il y avait très peu de place pour les échappées sur cette course où ces deux grosses équipes voulaient se tester.

« QUAND JE SUIS DEVANT, J’ESSAIE DE MIEUX GÉRER »

Espérais-tu un autre scénario sur ce Tour de l’Ain, avec une échappée qui aurait pu se jouer une étape ?
Le premier jour, j’avais laissé filer un peu de temps en essayant de jouer une étape les deux jours suivants. J’ai tenté le truc mais ça n’a pas marché, ce n’est pas très grave.

On te voit souvent offensif…
C’est ma façon de courir. Comme je l’ai dit après la 2e étape, l’équipe ne me donne pas toujours ma carte. On me l’a donnée trois fois depuis la reprise et les trois fois, je suis allé dans l’échappée. J'en suis content. Quand je suis devant, j’essaie de mieux gérer. Hier (samedi) par exemple, j’ai senti que ça n’allait pas le faire alors j’ai levé le pied pour en garder pour aujourd’hui (dimanche). Quand je suis devant, c’est vraiment pour essayer de jouer la victoire et pas juste pour me montrer.

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