Mont Ventoux : Les jours de course ont pesé

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Au sommet du Mont Ventoux, à une petite demi-heure de l’arrivée des coureurs sur la ligne, les pronostics vont bon train. Un nom ressort du lot, celui de Nairo Quintana. Le Colombien, déjà lauréat au Chalet-Reynard au tout début de saison, sur les routes du Tour de la Provence, peut réaliser un doublé en s’imposant deux fois sur les pentes du « Mont Chauve » à quelques mois d’intervalle. Sauf que le leader d’Arkéa-Samsic ne réagit pas à la première attaque de Pierre Latour (AG2R La Mondiale) ni à celle, plus tranchante et plus inquiétante, de Guillaume Martin (Cofidis). On comprend définitivement que Nairo Quintana n’est pas dans un grand jour au moment où il ne réagit pas non plus à l’offensive - qui s’avèrera décisive - d’Aleksandr Vlasov (Astana).

Après avoir coupé la ligne d'arrivée tête baissée, Nairo Quintana avait une explication toute simple à son absence dans le Top 5 (voir classement) : “Il ne faut pas oublier que nous sommes restés quasiment cinq mois sans courir, et que pour ma part je n’ai pas pu rouler durant dix jours après mon accident de circulation début juillet. Je manque encore de rythme”, synthétise celui qui faisait sa rentrée sur les routes du Vaucluse.

LES COUREURS DE LA ROUTE D’OCCITANIE ONT PRIS LE DESSUS 

Aleksandr Vlasov, pour sa part, avait déjà pu enchaîner quatre jours de course sur la Route d’Occitanie, où il avait d’ailleurs pris la 3e place du classement général final derrière le duo d’Ineos, Egan Bernal et Pavel Sivakov. “Le fait d’avoir déjà couru avant est forcément un avantage”, lance le Russe, vainqueur de ce Mont Ventoux Dénivelé Challenges. Même chose pour Richie Porte, 2e sur la ligne d’arrivée, et ses coéquipiers français de Trek-Segafredo, Kenny Elissonde et Julien Bernard. “On avait coché trois journées spécifiques pour ce début de mois d’août : l’étape dure de l’Occitanie, le Ventoux et l’étape reine du Tour de l’Ain. Forcément, on monte en puissance par rapport à ceux qui reprennent tout juste la compétition”, expliquait Julien Bernard auprès de DirectVelo au sommet du Mont Ventoux.

Lauréat de l’épreuve l’an passé pour la toute première édition, Jesus Herrada (Cofidis) a cette fois-ci dû se contenter de la 9e place. Mais, lui aussi, faisait son retour à la compétition pour l’occasion. “Il m’en manquait un peu dans le final. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de notre retour à la compétition”, tient-il aussi à souligner. L’Espagnol se dit tout de même “très content” de sa course de reprise, imitant ainsi le discours de son coéquipier Guillaume Martin ou encore de Nairo Quintana. Tous le savent : ils ont encore un peu de temps pour monter en puissance avant les plus grosses échéances du calendrier.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Julien BERNARD
Portrait de Jesus HERRADA
Portrait de Nairo QUINTANA