Le Team Ineos déjà (très) au-dessus du lot

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

C’est un résultat qui n’a surpris personne. Le dernier vainqueur du Tour de France, Egan Bernal, s’est montré le plus fort dans les cols pyrénéens, ce lundi, à l’occasion de la 3e et avant-dernière étape de la Route d’Occitanie. Dans les lacets sévères du Col de Beyrède, une découverte, le Colombien s’est senti comme un poisson dans l’eau. Déjà très en jambes, il a qui plus est bénéficié du remarquable travail de son équipe. C’est incroyable, on a fait un sans faute toute la journée. Les mecs ont vraiment assuré. C’était façon rouleau compresseur”, s’est réjouit Pavel Sivakov, brillant 2e de l’étape, après l’arrivée. Le Russe a joué un rôle important dans le succès de son leader puisque c’est lui qui a définitivement placé Egan Bernal sur orbite. “Tout s’est passé comme on l’avait prévu ce matin”.

Une fois encore, le plan du Team Ineos a été respecté à la lettre avec un rôle bien précis pour chacun des éléments du groupe. L’Espagnol Jonathan Castroviejo a emmené le peloton dans la partie initiale de la montée finale. Un premier relais appuyé, histoire de faire le ménage, avant que Chris Froome ne teste ses jambes dans la partie plus roulante. “Il s’est mis dans le rouge et a fait du bon boulot”, résume Sivakov. Tao Geoghegan Hart a ensuite donné un nouveau coup d’accélérateur dans une partie plus pentue. Avant que Pavel Sivakov ne fasse plier les derniers adversaires d’Egan Bernal. Alors que les deux coureurs d’Ineos se sont retrouvés seuls en tête dans les deux derniers kilomètres, Pavel Sivakov a-t-il imaginé qu’Egan Bernal lui laisse la victoire ? “On avait un plan et c’était de faire gagner Egan. De toute façon, je n’aurais pas pu le suivre sur la fin. Il est incroyable quand il attaque. Je crois que pas grand-monde ne peut le suivre. Personne, même !”.

CHRIS FROOME TOUT SOURIRE APRÈS L'ARRIVÉE

Sous les yeux de Dave Brailsford, le manager du Team Ineos, venu voir de ses propres yeux le premier test grandeur nature pré-Tour de France, Chris Froome s’est sans doute rassuré, au moins un peu (voir classements). Mais après l’arrivée, le Britannique n’a pas souhaité s’attarder sur sa performance personnelle auprès de DirectVelo. Ses mots ont d’abord été dirigés vers ce fameux “plan”, encore et toujours, et le “travail fantastique de l’équipe”. Mais Chris Froome a surtout tenu à rendre hommage à Nicolas Portal, tragiquement disparu le 3 mars dernier. “J’y ai beaucoup pensé car j’ai tellement de souvenirs avec lui, sur ces mêmes routes… On a reconnu tellement de routes ensemble, dans le coin. C’était une journée très spéciale et réussir le doublé dans ces circonstances, c’est beau”. Toujours désireux de jouer un rôle important sur la prochaine Grande Boucle, Chris Froome n’affirme pas (encore ?) être prêt à travailler pour Egan Bernal sur le Tour, lorsque la question lui est posée. “Je vais y aller semaine par semaine en espérant progresser sur la route du Tour. C’est encore dans un mois et beaucoup de choses peuvent se passer d’ici-là”.

Après la ligne, Chris Froome affichait en tout cas un large sourire. Après une poignée de main chaleureuse avec le vainqueur du jour, le Britannique a plusieurs fois félicité le Colombien pour son succès. Le tout avant que les deux hommes ne soient rejoints par Dave Brailsford, donc, pour échanger quelques mots sur leur domination du jour. Alors même que le Gallois Geraint Thomas n’est pas présent en Occitanie, le Team Ineos a déjà envoyé un premier message très fort sur la route du Tour de France. Leurs adversaires sont prévenus.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Chris FROOME
Portrait de Pavel SIVAKOV