Damien Poisson : « Bon signe pour la suite »

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Damien Poisson a mis au fond. Le coureur du VC Pays de Loudéac a dominé ses derniers compagnons d’échappée pour s’offrir la deuxième manche de la Ronde Finistérienne, disputée à Guissény (voir ici). Le Breton, qui a devancé le prometteur Junior Eddy Le Huitouze, revient sur sa victoire pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu géré le final pour t’imposer ?
Damien Poisson : Au début, ça avait du mal à se faire. Mais on a quand même réussi à sortir avec Aurélien (Gilbert) dans un bon groupe. Quand c'est rentré, les plus costauds de ce groupe sont ressortis. Je me suis encore retrouvé, toujours avec Aurélien. Dans le groupe de tête, il y avait Maxime Rio (Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau) qui allait vite au sprint, donc je n'y croyais pas trop. On se marquait aussi beaucoup. Mais au final, j'en ai mis une dans la dernière bosse et il a pété. C'était l'homme à éliminer. En haut, on était plus que quatre et c'est là qu'Aurélien a attaqué. A ce moment-là, je pensais qu'on allait se marquer et qu'il allait gagner.

« IL NE FALLAIT SURTOUT PAS LE SOUS-ESTIMER »

Mais c’est toi qui gagne…
Les autres coureurs du groupe y sont allés, et Aurélien se fait reprendre à un kilomètre de l'arrivée. J'ai attaqué juste avant qu'on ne le rejoigne. Quand j'ai vu que j'avais pris quelques mètres d'avance et qu'ils n'avaient pas réagi, je me suis dit que c'était bon pour moi. C'était plié.

Redoutais-tu Eddy Le Huitouze, Junior 1ère année, qui arrive à ce niveau-là ?
Il est loin d'être un inconnu, mais on n'avait pas forcément encore couru avec lui, donc on ne savait pas trop quels étaient ses points forts et ses défauts. Mais il ne faut jamais sous-estimer un adversaire. Je les ai tous pris au sérieux, lui y compris. Il ne fallait surtout pas le sous-estimer.

« J’AI LEVÉ LES BRAS POUR LUI »

Quelle saveur ce succès a-t-il pour toi ?
Ça fait du bien de gagner après toutes les semaines de travail. Je n'étais pas forcément préparé pour marcher sur une course de deux heures et demi. Donc c'est plutôt bon signe de gagner ici. Ce n'est pas forcément mon point fort ce genre de critérium. Même si le circuit était dur et plutôt bon pour moi. C'est bon signe pour la suite. On a appris ce samedi le décès d'un coureur (Tom Marzin, du VS Quimper, NDLR). Je sais que c'était un très bon copain à mon collègue de chambre Yann Plusquellec. J'ai levé les bras pour lui. C'était pour souhaiter à Yann un bon courage pour cette épreuve.

Comment as-tu vécu cette période sans course ?
C'est une période difficile pour les gars de mon âge (Il aura 23 ans le 18 août, NDLR). Je me suis préparé pour l'avenir sans penser à ce que j'allais devenir. Je me suis préparé comme si j'allais faire du vélo pendant encore longtemps. Je ne me suis pas posé de question. On verra ce qui arrivera. Je recours mercredi à la Route d'Or du Poitou à Civray, puis au Tour du Pays Roumois, au Grand Prix de Montpinchon Elite et à Saint-Brieuc Agglo Tour, avant le Championnat de France.

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