Charente-Maritime WC : « L’écart s’est creusé »

Crédit photo DR

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Les filles de la Charente-Maritime Women Cycling ont directement été dans le vif du sujet. La structure UCI a en effet repris la compétition la semaine dernière, lors de trois courses d’un jour au nord de l’Espagne. Face à une concurrence relevée, toutes les athlètes de l’équipe ont souffert. “Il n’y a pas eu de surprise. J’avais imaginé que ce serait dur et ça a été le cas. Les parcours étaient difficiles, avec du relief, il faisait chaud, et il y avait un gros plateau. Avec tous ces points réunis, ça ne pouvait que faire mal”, synthétise le manager de l’équipe, Jean-Christophe Barbotin, auprès de DirectVelo. S’il promet qu’il “connaissait déjà l’écart qu’il y avait entre le Top 30 mondial et les autres”, l’homme à la tête de l’équipe constate que la situation a semble-t-il encore évolué depuis la période sans compétitions et le confinement. “L’écart s’est creusé. Il y avait deux marches d’écart et maintenant, on dirait qu’il y en a trois. Sur la course de dimanche, sur les premiers petits tours de circuit, ça roulait à 40 km/h de moyenne et ce n’est pas rien !”.

« LES FILLES ÉTAIENT INQUIÈTES »

Pour Jean-Christophe Barbotin, le constat est simple : pas de quoi s'inquiéter mais ses filles manquent de jours de compétition et vont retrouver le rythme petit à petit. C’est la raison pour laquelle toutes les troupes vont être réunies du 4 au 15 août prochains, notamment pour une sortie collective à la Rochelle puis pour un stage du côté de Font-Romeu (Pyrénées Orientales), en amont de la Périgord Ladies. L’occasion de prendre l’air en montagne, loin du tumulte des courses en Navarre. “L’atmosphère des deux premières courses était vraiment spéciale. Les filles étaient inquiètes. Le dimanche, ce n’était plus pareil, la course était mieux organisée et tout le monde commençait à prendre ses marques. Mais avant, c’était compliqué. Sur le parking équipes, on était les uns sur les autres et il y avait beaucoup de monde en ville. C’était bizarre. C'était mieux à Durango, le dimanche. Toutes les formations avaient une place spécifique sur le parking, via une pancarte, avec de meilleures distances entre les équipes”.

« ILS ONT ESSUYÉ LES PLÂTRES »

Sans oublier cette situation confuse autour des tests au Covid-19, ce qui a contraint pas moins de onze équipes à renoncer à la première épreuve espagnole (lire ici). “C’était trop compliqué pour les équipes régionales espagnoles. Faire un test pour tout le monde, ça coûte 2000 euros et apparemment là-bas, ce n’est pas remboursé pour les équipes, qui n’avaient donc pas les moyens de faire des tests… De notre côté, on avait fait toutes les démarches en amont, comme convenu, et j’ai pu fournir les papiers en temps et en heure à l’UCI, qui confirme ensuite à l’organisateur que l’on est apte pour courir”. Pas question pour autant de rejeter la faute sur les organisateurs, bien au contraire. “C’étaient les premiers à organiser. Ils ont essuyé les plâtres. On peut les excuser, ce n’était pas calé. Je pense que ça ira mieux pour les prochaines courses”. Les contraintes liées à la situation sanitaire resteront, en revanche, les mêmes. “Au bout de dix jours, le test n’est plus valide et il faut en faire un autre. Le tout en sachant que pour une course WorldTour comme Plouay, il faudra se faire tester deux fois, six jours et trois jours avant la course. En août, les filles seront testées cinq fois… C’est une drôle de situation”.

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