La piste ne veut pas « entretenir un climat de tension »

Crédit photo DirectVelo

Crédit photo DirectVelo

Avec les Jeux olympiques repoussés d'un an, la Direction technique nationale de la FFC a dû revoir sa "stratégie de la performance" pour les disciplines olympiques.

La DTN publie une feuille de route de l'activité des équipes de France pour la période 2020-2021. "Les compétitions qui se tiendraient hors Europe d’ici la fin de l’année 2020 ne pourront concerner que d’éventuels Championnats du monde ou des compétitions qualificatives pour les Jeux Olympiques". La piste fait partie des disciplines dont les quotas olympiques sont déjà attribués et son calendrier international 2020 se résume pour l'instant au Championnat d'Europe prévu en novembre 2020 puis en février 2021.

« IL Y A ENCORE DES PORTES OUVERTES »

"L'idée est d'aller au Championnat d'Europe en novembre, dans la logique olympique, en phase de préparation, avec un équilibre entre les Elites et la relève. Au Championnat d'Europe, nous enverrons nos meilleures chances en vue des Jeux olympiques de Tokyo", indique Bruno Lecki, le manager de la filière piste, à DirectVelo.

La DTN prévient aussi que "les modalités de sélection au sein de l’Equipe de France Olympique seront révisées afin de limiter au maximum les incertitudes et placer les cyclistes médaillables en situation de confiance". Bruno Lecki confirme : "nous ne voulons pas entretenir un climat de tension. On attend mars-avril pour officialiser les sélections, on reprend le même calendrier que cette année. L'équipe est connue à 80%, que ce soit en vitesse ou en endurance mais d'ici-là, il y aura peu de compétitions pour changer les choses. Un an c'est long mais c'est aussi très court. Nous devons penser à une méforme ou une blessure". Toutefois, il ne veut pas briser des espoirs de sélection. 'Il y a encore des portes ouvertes. Si un coureur vient faire 17"4 au démarrage de la vitesse par équipes, ça va nous interroger. Mais ce que nous avons vu pendant l'olympiade était déjà parlant".

« CE SERA UNE ANNÉE CHARNIÈRE »

La stratégie de la DTN est de profiter de "l’absence de compétitions cyclistes à fort enjeu sportif (...) pour renforcer les qualités des sportifs". Le manager de la piste y voit un avantage. "Moins de compétition ça donne aussi du temps pour se préparer. La stratégie n'est pas évidente entre septembre 2020 et septembre 2021 : ce sera une période lourde en entraînement et légère en terme de compétition avec donc peu de repères. Ce sera une année charnière".

Tokyo n'est pas encore passé qu'il faut aussi penser à Paris 2024, en passant par le Championnat du Monde 2022 qui aura lieu en France. "La difficulté c'est l'olympiade de cinq ans, alors que celle de Paris a déjà commencé". Parmi les nouveautés pour se qualifier pour les Jeux de Paris, le passage de la vitesse par équipes à trois sprinteuses. "Là aussi, la difficulté c'est de superposer la préparation de deux olympiades". C'est pourquoi, dès la rentrée, trois nouvelles filles vont intégrer le pôle France (lire ici).

Mots-clés

En savoir plus