Confrontation CLM d'Argol : « Dur mais agréable »

Crédit photo SportBreizh

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Pour la reprise officielle, il faudra encore patienter. Mais pendant 12,1 kilomètres, 117 coureurs ont oublié les trois derniers mois sans compétition. “Dès qu'on a un dossard, ça ressemble à une course. Et avec la sono, ça rajoute de l'ambiance”, savoure Maxime Cam interrogé par DirectVelo. Avec Thibault Guernalec et Matthieu Jeannès, il était l’un des trois membres d'une équipe UCI présents ce dimanche après-midi à Argol (Finistère). Face à eux lors cette confrontation organisée par SportBreizh, des Juniors et des coureurs amateurs, notamment de N1. “C'était important d'être présent, assure Jérémy Patoux de Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau. Ça commençait à faire long surtout que je n'ai pas couru depuis les Plages Vendéennes où j'étais tombé. Ce n'était pas une course officielle mais c'était tout comme. Il y avait des signaleurs, un speaker… Et nous avions un transpondeur et un dossard”. Maxime Cam a lui perdu ses réflexes. “Je suis parti de chez moi sans mes épingles, sourit le Finistérien. C'est le genre de truc qu'on oublie. Heureusement, Marion (sa compagne) n'était pas encore partie, elle me les a apportées”.

LA SACOCHE SOUS LA SELLE

En revanche, il n’avait pas oublié le nécessaire de réparation. Alors que la plupart des coureurs ont fait l’exercice avec un vélo de contre-la-montre suivi par un véhicule personnel, lui a couru le chrono avec... sa sacoche sous la selle. Le coureur de B&B Hôtels-Vital Concept est venu à Argol à vélo. “Je suis arrivé à 14h, j'ai pris mon dossard et je suis reparti faire un tour dans la presqu'île de Crozon. Je suis arrivé juste avant mon départ. Je suis rentré en voiture, ça m’a fait une journée à 150 kilomètres”. Pour s’échauffer, d’autres ont ressorti le home-trainer, qui était bien rangé depuis le 11 mai. “J’ai fait deux heures de vélo le matin puis 30 minutes de home-trainer juste avant le chrono”, raconte Jérémy Patoux, désormais installé à Brest (Finistère).

Avant leur départ, chaque coureur était dans un box. “Pour partir, on était accroché à une barrière de ville. Ils ont fait le maximum pour limiter les risques, il y avait du désinfectant”, rapporte Maxime Cam. Le public ne pouvait pas accéder au départ et à l’arrivée. “Sur la route, il y avait des spectateurs le long du circuit. Mais 50 mètres après la ligne d'arrivée, on n'avait plus l'impression d'être à une course de vélo”, reconnaît l’ancien coureur du BIC 2000.

« AGRÉABLE DE RETROUVER DES EFFORTS »

Au moment de s’élancer, il n’y avait pas le stress habituel d’une compétition. Mais les coureurs ont rapidement pu se souvenir de la difficulté d’un tel exercice. “J’ai reconnu le circuit en voiture. Il était vraiment difficile. J’avais peur d’exploser car nous n'avions pas fait cet effort depuis longtemps”, indique Jérémy Patoux. Malgré la difficulté, chacun est parti ravi. “C'était dur mais agréable de retrouver des efforts sur route fermée. On se livre plus qu'à l'entraînement. C'était un bon moment”, apprécie Maxime Cam. À l’arrivée, Jérémy Patoux était déçu de sa quatrième place (voir classement). “Je visais une place dans le Top 3 même si j'étais dans l'inconnu total. Quand je vois le classement, avec du recul, je me dis que c'est correct”, dit le coureur arrivé à 32’’ de Thibault Guernalec (Arkéa-Samsic). 

La journée a été une réussite. “Je n’ai pas vu de couac”, confie Jérémy Patoux. À la fin de cet événement, l’organisation a annoncé une nouvelle confrontation où elle espère moins de contraintes. Ce sera le dimanche 5 juillet prochain à Plouhinec (Finistère). Au programme : trois tours de sept kilomètres. “J’y serai”, sourit Jérémy Patoux. Un bon moyen pour lui de préparer le Championnat de France du contre-la-montre. Et pour toutes les personnes présentes une bonne occasion de faire passer le temps un peu plus vite jusqu’au 1er août.

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